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mercredi 4 septembre 2013

Technique rhétorique d’un nommé Alain de Benoist



      Le professeur de psychiatrie par correspondance Laurent Cantamessi et la tribu des idiots vous le diront, il ne faut  pas confondre les torchons et les serviettes, il ne faut pas confondre l’extrême-droite avec la nouvelle droite, il ne faut pas confondre un penseur «puissant et immense» (Tel le voit les idiots et, identiquement … les néo-fascistes de Voxnr ) avec le premier activiste d’extrême-droite venu. 
   
Ce qui prouve cette différence entre un subtil et profond-penseur-philosophe (PPP pour la suite) et les têtes pensantes d’idiocratie d’un côté et de l’autre les activistes d'extrêmedroite, est, par exemple, la compréhension que les uns et les autres ont de la marche du monde. D'ailleurs PPP lui-même n'hésite pas à l'affirmer avec une grande douceur, très calmement  et avec sérénité ...
 

Les seconds voient des complots partout, les premiers  … ne font que suggérer une telle idée ; les premiers ne nient pas la Shoah et/ou l’existence les chambres  à gaz – Ils n’en parlent pas …- les seconds trouvent les thèses des négationnistes fort vraisemblables. 

Un nouvel entretien avec PPP va apporter une nouvelle démonstration que se poser cette question n’a rien saugrenu. Voyons cela.

Nicolas Gauthier -  Complot jésuite, complot franc-maçon ou « judéo-maçonnique », complot synarchique, complot bolchevique, complot néonazi, complot islamiste, ne mettrait-on pas le complot à toutes les sauces ? Et d’où viennent toutes ces théories du complot ?


Alain de Benoist  - Il n’y a pas de théories du complot.

PPP commence par nous dire qu’il n’y a pas de théorie du complot. Gérald Bronner, qui a sérieusement travaillé sur cette notion  est donc un âne.


Il y a d’une part une mentalité conspirationniste et, de l’autre, une série d’interprétations complotistes d’un certain nombre d’événements.

En d’autres termes, et en toute logique, on comprend donc par cette phrase qu’il y a, pour PPP, d’un côté des interprétations désignées comme «complotistes» mais qui sont peut-être vraies (On verra plus bas à laquelle PPP pense), et de l’autre des interprétations qui relèvent d’une «mentalité conspirationniste» et qui sont donc probablement le fait de simplets et/ou de paranoïaques (Pour ce type de «mentalité», relevant de la psychiatrie, voir avec un expert : le Professeur Cantamessi, élève de PPP). 

J’avais publié, en 1992, une étude sur la psychologie du conspirationnisme (Voir ICI). Depuis lors, Pierre-André Taguieff a consacré à ce sujet une série d’ouvrages qu’on peut considérer comme définitifs. 

PAT ayant, avec sa thèse Sur la Nouvelle droite, consacré la respectabilité de PPP, on comprend pourquoi PPP, qui n’est pas toujours avare de reconnaissance, estime ses travaux «définitifs» … 


La mentalité conspirationniste consiste d’abord à considérer de manière systématique que tout discours officiel est mensonger, que tout ce qui est important est dissimulé, bref que «la vérité est ailleurs».

PPP pense ici, à l’évidence, au cas des paumés qui gravitent autour de Soral. Un lecteur métapolitichien n’ayant jamais, au grand jamais, regardé un épisode de X-Files ne se sentira ici concerné en rien. La culture d'un métapolitichien est d'une profondeur philosophique qu'on imagine même  pas ! 

Et, dans un deuxième temps, à affirmer que les vrais auteurs des événements sont des puissances malignes, des « forces obscures » tapies dans l’ombre, qui « tirent les ficelles en coulisses » et agissent de façon souterraine pour parvenir à des fins inavouables. On désigne ainsi un bouc émissaire intemporel, transhistorique, omniprésent – « Ils sont partout ! » –, qui poursuit son intérêt particulier au détriment de l’humanité. Ces puissances ténébreuses s’incarnent généralement dans une catégorie d’hommes qu’il suffirait d’éliminer pour que les choses retrouvent leur cours normal. Cette catégorie répulsive correspond à ce que Claude Lefort appelle très justement les «hommes en trop».

Ce paragraphe sert surtout à amener le suivant (Lire plus bas). On note au passage l’escroquerie intellectuelle qui consiste – PPP est coutumier du fait - à évoquer le nom d’un intellectuel réputé de gauche pour rendre «insoupçonnable» le reste de ce qu’il dit. Ce même quand, comme ici, la notion dont a parlé cet intellectuel n’a pas grand chose à voir avec ce dont on parle. Peu importe ce tour de passe-passe, cela suffit pour plonger un idiot ou un autre dans une admiration béate envers PPP

Il n’est pas difficile d’apercevoir les soubassements religieux de cette mentalité. Ces «hommes en trop», quelle que soit l’étiquette qu’on leur attribue, sont une figure du Diable, dont ils ont d’ailleurs tous les attributs.

Nous y voilà. Pour être conspirationniste, il faut forcément, d’après PPP, avoir une certaine sorte de croyance religieuse. On est passé de Claude Lefort au christianisme. PPP vient de planter le cadre dans lequel il «pense» le conspirationnisme. 

Mais dans la mentalité conspirationniste, on observe aussi l’écho du mythe de la « Caverne » chez Platon : ce que nous voyons autour de nous, et que nous croyons bien réel, n’est qu’illusions et tromperie. C’est un théâtre d’ombres. D’où cette coupure dualiste qui double le monde réel, décrété illusoire, d’un arrière-monde où s’activent les «chefs d’orchestre invisibles». Le discours conspirationniste est un discours de l’apparence et du masque.

Vous avez compris. Platon était le premier conspirationniste. La preuve il était dualiste


NG - S’interroger sur le conspirationnisme, ne serait-ce pas d’ailleurs déjà prêter le flanc à l’accusation de complotisme ?


Critiquer le conspirationnisme vous fait en effet placer immédiatement au nombre des complices ou des idiots utiles. Pour la mentalité conspirationniste, rien n’est neutre.

On serait curieux ici de savoir ce qui pour PPP est «neutre» …

Il y a d’un côté les agents du complot, de l’autre les affidés et les crédules. Toute contradiction, tout démenti, devient alors une preuve supplémentaire de l’existence du complot. 

PPP confond ici (Délibérément ?) conspirationnistes et paranoïaques

Les thèses conspirationnistes, autrement dit, font un usage systématique du soupçon freudien : la dénégation confirme le symptôme. 

PPP adresse ici un clin d’œil aux démolisseurs de la psychanalyse qui aiment à croire que l’œuvre de Freud se ramène à ce qu’ils en ont compris. Pour PPP Les freudiens, comme les platoniciens, sont, semble-t-il, des sortes de crypto-conspirationnistes.  

C’est bien connu, la ruse suprême du Diable est de faire croire qu’il n’existe pas ! 

PPP flatte ici les amateurs de «bons mots» pour qui un bon mot vaut toujours mieux que discours rationnel et construit.

De même, dans l’histoire, rien pour les conspirationnistes ne relève du hasard. L’action sociale-historique est débarrassée de tous ses aléas grâce à une théorie linéaire de la causalité qui est censée tout expliquer les événements sont produits mécaniquement par des agents cachés, qui manipulent les hommes comme on appuie sur un bouton pour obtenir l’effet désiré. Ni marge d’erreur ni zone d’incertitude : tout a été prévu, tout a été « orchestré »

A part quelques individus effectivement «simples» ou franchement dérangés qui exactement défend ce genre de conspirationnisme-là ?  (PPP est coutumier de cette commune et grossière astuce rhétorique qui consiste à imputer aux autres, à tort ou à raison, des raisonnements simplistes pour mieux les caricaturer et ainsi passer pour une sorte de sage)

Ce simplisme fait bon marché de ce que Jules Monnerot appelait l’hétérotélie, les «effets pervers», l’accident, l’exception, les dynamiques systémiques, etc., bref tout ce qui fait la complexité de la vie sociale-historique réelle.

On sera d’accord avec lui sur ce constat que la vie sociale-historique est complexe (Belle découverte en vérité). Mais est-il besoin de faire référence à Jules Monnerot pour cela ? Cette allusion à l’ancien membre du comité scientifique du Front National a bien évidemment pour but de faire un nouveau clin d’œil à ses amis d’extrême-droite. 

Quant aux conspirationnistes, ils se posent d’emblée comme une élite d’initiés, d’experts autoproclamés, titulaires d’un savoir qui surplombe le savoir caché de ceux contre lesquels ils se dressent. Magiquement exemptés de l’aliénation où baignent leurs contemporains, ils sont ceux qui « savent » (on ne sait par quel miracle), dès lors fondés à regarder de haut les « naïfs » qu’on « mène par le bout du nez ».

Ici PPP décrit surtout l'aspect cognitif, il  n’apporte pas grand chose à  la compréhension générale du phénomène. Il brouille celle-ci.

NG - L’histoire de l’humanité abonde néanmoins en vrais complots. Il y a d’abord les assassinats politiques, réussis (Henri IV, John Fitzgerald Kennedy ou Anouar el-Sadate) ou manqués (Ronald Reagan, Jean-Paul II ou Jacques Chirac). Mais comment faire la part des choses entre «vrais» et «faux» complots ?


Bien sûr qu’il y a de vrais complots. Tout comme il y a des secrets d’État, des mensonges d’État, des actions secrètes menées par les services de renseignement, des lobbies, des groupes d’influence, des attentats sous «faux drapeau», etc. Si le conspirationnisme se bornait à vouloir faire toute la lumière sur tel ou tel événement, ou à s’interroger sur ce qui se passe à l’arrière-plan de la vie politique et sociale, il n’y aurait rien à lui reprocher.

Certainement puisque ce ne serait plus du conspirationnisme !

Ce qu’on peut en revanche critiquer, c’est son systématisme obsessionnel, sa «logique» paranoïaque, ses interprétations fantasmatiques, ses bouffées délirantes. 

(On peut lire le rapport clinique d'un de ces cas par l'élève de PPP, le Professeur Cantamessi - Voir ICI

Ici PPP fait une description fort restrictive du conspirationnisme. Si on pense que cette logique  enveloppe plus largement celui-ci, est-on en droit de s’interroger sur quelqu’un qui estime , tout comme son ex-collègue "intellectuel de Flash ", avoir été l’objet d’une conspiration du silence ?


NG - À propos des attentats du 11 septembre 2001, Roland Dumas, ancien ministre des Affaires étrangères, assure ne pas croire en la version officielle des événements pas plus qu’à son avatar conspirationniste. Y aurait-il une sorte de troisième voie, fondée sur le principe d’opportunité ?


La position de Roland Dumas me paraît assez sage. Il n’y a pas besoin d’être conspirationniste pour constater que la version officielle des attentats du 11 septembre laisse pour le moins à désirer, ou pour penser que Lee Harvey Oswald n’était sans doute pas le seul homme impliqué dans le complot pour tuer Kennedy. 

Après une série de généralités plus ou moins acceptables, nous en arrivons au noyau de cet entretien. Quelle est la  position de Roland Dumas ? Voir ICI (Il est «impressionné par les arguments des deux côtés», il parle de «thèse officielle»). PPP a fait passer un message. Si on peut tout contester. Pourquoi ne pas contester également  la Shoah ? 

On aura noté au passage la malhonnêteté intellectuelle qui consiste à comparer l’attentat du 11 septembre avec l’assassinat de JF Kennedy. Il y a eu, dans  un premier temps, plusieurs versions pour ce second fait historique DONC POUR PPP il n’est pas inenvisageable qu’une future sorte de «commission warren» établisse que, finalement ce sont des américains qui se sont «débarrassés» de 3000 de leurs compatriotes ; à moins que ce soit les «américano-sionistes». Va savoir …


Il y a une vertu du doute, et le «dubitationnisme» va souvent de pair avec l’esprit critique.


Certainement mais il existe un dubitationnisme systématique qui, du fait qu'il ne respecte pas d'autres vertus, n’a plus rien à voir avoir le fait d’avoir l’esprit critique.  

Mais ce qui frappe chez les conspirationnistes, c’est qu’ils ne sont capables de douter que d’une manière unilatérale. Hypercritiques vis-à-vis des «versions officielles», ils sont d’une crédulité sans bornes pour toutes les « versions alternatives ». 

Mais l'ex-professeur Robert  Faurisson, lui, ne fait pas cette erreur...Il est juste «hypercritique»...  Est-ce qui plaît à PPP chez cet homme ?

Or, comme l’esprit critique ne se partage pas, il faut examiner les unes et les autres avec la même rigueur.

C’est vrai que quand on écoute parler Roland Dumas dans cette vidéo, ce qui frappe le plus est sa «rigueur intellectuelle» ... 

Cela dit, nous sommes à une époque qui ne peut que favoriser le conspirationnisme : à un moment où les gens «ne comprennent plus ce qui se passe», parce que leurs repères se sont effondrés, les «explications» simplistes, qui prétendent rendre intelligible ce qui paraît incohérent, ne peuvent que trouver une oreille complaisante chez un public toujours plus grand.

Certainement ! C'est même la raison qui fait que des idéologues peuvent raconter n'importe quoi sous le regard ébahi d'idiots. 
***************
Sur Alain de Benoit, voir également ICI et LA  

Sur sa technique rhétorique  (au sens le plus négatif du terme) un de ses textes les mieux ficelés est celui-ci.  Alain de Benoist arrive à parler longuement de l'antisémitisme sans jamais parler de la Shoah ! Comme si elle n'avait jamais existé donc ... Ce texte est d'ailleurs un monument de mauvaise foi. 

Il mériterait à lui seul une longue analyse tant on peut y trouver rassemblée une multitude des procédés rhétoriques qu'utilisent Alain de Benoist pour essayer de prouver qu'il ne serait qu'un "intellectuel qui s'interroge" (Qui hait qui ?)  face à un homme de parti pris (Pierre-André Taguieff) - la question que l'on peut alors se poser étant de savoir  jusqu'à quel point AdB est conscient de tous les aspects de cette rhétorique ou s'il ne pousse pas, tout simplement la perversion intellectuelle à un point culminant ...  
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15 commentaires:

  1. Je ne crois pas que de benoist ait la perversité que vous lui prêtez

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    1. Je pourrais avancer que vous connaissez bien mal de quoi est capable ce «bon» monsieur AdB mais cela ne nous avancerait pas beaucoup…

      Ce que constate simplement, pour ne s’en tenir qu’aux idées, est que, malgré qu’il répète à qui veut bien avoir la naïveté de le croire (Tel ce bon PAT en son temps), qu’il n’aurait «plus rien à voir avec l’extrême-droite», il ne se contente pas lorsqu’un de ses anciens compagnons de route meurt - c’est un exemple parmi d’autres – de lui rendre hommage en tant qu’ami – ce qui est tout à fait honorable – MAIS BIEN de réitérer et de défendre le système de valeurs propre à l’extrême-droite.

      Il n’y a donc rien d’illégitime à supposer que chaque fois qu’il ouvre la bouche pour répondre à un comparse et un de ses admirateurs inconditionnels (ici NG) il tienne un discours qui, pour QUI SAIT LIRE, envoie des signes de connivence très transparents à des idiots (site idiocratie) ou autres crétins et/ou petits bourgeois réactionnaires se piquant de culture élitiste.

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  2. Alain de benoist c'est de l’extrême droite maquillé " en nouvelle droite ", comme pour les antisémites du parti "antisioniste" avec soral ... ce serait mieux qu'ils assument leurs idées...

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    1. Je vous laisse la responsabilité de cette "déduction" simpliste ainsi que celle de ce qui semble être de votre part une sorte de voeu ...

      Si Alain de Benoist a probablement conservé un certain nombre des convictions profondes qui étaient les siennes lorsqu’il était militant d’extrême-droite (Comme, par exemple, l’idée qu’il y ait une nécessité à ce que l’Europe garde une «unité culturelle» commune face à d’autres grands ensembles géopolitiques et que cette unité doive, à son sens, avoir des liens avec une «origine ethnique» commune et un rejet du "judéo-christianisme" dans son ensemble - aussi bien moral, politique que philosophique ) est certain.

      Je ne crois pas, par contre, que LUI (je n’en dirais certainement pas autant de bons nombre de ses admirateurs) soit, comme la racaille d’extrême-droite commune, raciste et antisémite.

      Quant à comparer la grossièreté des sophismes sot-raëliens avec certaines petites tricheries sémantiques qu’il a, consciemment ou non, la fâcheuse habitude de faire lors de certains entretiens comme celui analysé ci-dessus, non, je ne le crois pas non plus.

      Disons pour être clair que ni Nicolas Gauthier ni François Bousquet (Cf Mémoire vive ») ne sont à la hauteur pour poser les questions qu’il serait vraiment intéressant de poser aujourd'hui à Alain de Benoist.

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  3. Mais monsieur Mézigue, ne serait-il pas temps, pour ne pas passer éternellement pour un affabulateur et/ou un envieux, de nosu dire d'où vous parlez ? ADB n'avait-il pas ces travers de double discours ou de discours clin d'oeil quand vous travailliez avec lui ? Est-ce alors pour cela que vous avez quitté la ND ?. Autrement dit, ne serait-il pas tant de parler enfin franchement, plutot que de rester dans l'allusif vaguement diffamant, le procès d'intention, l'insulte rapide (exactement ce que vous avez fait du reste avec Asensio, qui soudain n'est plus votre tete de turc). Quand on change aussi facielemnt d'ennemi (au point de modifier votre nom de blog tous les trimestres), c'est bien qu'on agit plus par ressentiment, par vengeance ponctuelle, que par un véritable souci didactique, contrairement à vos dires. ADB ne vous prend plus au téléphone, c'est ça ? Et Asensio n'est plus une "petite ordure d'extreme-droite" depuis. ? Depuis quand au fait ? Etes-vous tout simplement crédible ?

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    1. Je valide sans hésitation votre commentaire et je ne peux que vous remercier pour vos remarques tant elles soulignent ce que peut être une compréhension très infantile et très limitée de ce qui m’anime et donc me montrent qu’il y a peut-être nécessité, effectivement, à être un peu plus didactique auprès de la partie la plus sotte, ou la moins informée, de mes lecteurs. Je vous répondrai donc plus en détail un peu plus tard sur certaines questions que soulèvent, sans doute sans le savoir, vos remarques de brave gamin cybernaute.

      Pour ce qui concerne Juan Asensio (puisque vous parlez de lui) vous devriez pouvoir, puisque vous semblez vous intéresser de près à ce blog, répondre par vous-même à la question que vous posez tant vous avez toutes les informations en mains si vous voulez bien vous donner la peine de les lire ; et tant je n’en ai rien caché (ce qui annihile vos accusations farfelues de dissimulation et d’insincérité)

      Sur la base d’informations le concernant qui courent sur la Toile, je l’ai soupçonné un temps d’être l’auteur d’un blog qui me diffamait, moi et ma femme, d’une façon particulièrement débile et ordurière. J’ai depuis fait mon mea culpa et ce blog a disparu. Mes «sentiments» vis-à-vis de lui ont alors effectivement changé, ils sont redevenus neutres.

      Rien par contre ne vous permet de dire, dans un sens ou un autre, que je le considèrerais comme quelqu’un qui, sur le plan des idées – le seul et véritable plan qui m’intéresse ici, contrairement à ce que votre infantilisme psychologique envahissant vous fait croire, - serait devenu mon «ami» ou quelqu’un avec qui nous aurions un plein accord idéologique.

      J’ai simplement noté que lors d’une émission de grande écoute à laquelle il était invité il a clairement souligné - contrairement aux personnes qui sont généralement mes cibles sur ce blog et qui du fait de leur appartenance, sinon de fait d’idées, à l’extrême-droite, la minimisent ou la nient (D’où ce fil d’une ironie grinçante à propos d’un CSOJ fantôme …) – la spécificité de la Shoah.

      Sur cette question je vous invite, si vous voulez avoir la prétention de comprendre pleinement ce que j’écris et quelle est ma position sur cette question, à lire ou (mieux) relire ce fil : http://paresia.wordpress.com/2010/07/15/ivan-segre-la-reaction-philosemite/#comments.

      Sur le fait que cette question du négationniste est bien l’une des questions clefs liées à la compréhension de ce qui fait la spécificité de «l’extrême-droite, je vous invite à regarder cette vidéo https://www.youtube.com/watch?v=_hLOTxf60p4

      Sur les raisons qui m’ont fait continuer le blog au-delà de mon différend avec JA, je vous invite à relire les premières lignes de ce fil : http://tatamoche.blogspot.fr/2013/08/un-cas-ordinaire-de-betise-neodroitiste.html

      A vous lire

      PS : Pour votre information, si j’ai, un temps continué d’être en relation épisodique avec lui, notamment par de brefs courriels, il y a plus de vingt ans que je n’ai plus de contact téléphonique avec Alain de Benoist et plus le temps passe et plus je crois que nous n’avons plus rien à nous dire par ce canal. Votre supposition psycho-débile tombe donc à plat.

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    2. Ecartons tout d’abord les inquiétudes que vous manifestez à mon égard. Passer pour un «envieux» auprès d’une poignée de lecteurs psychologiquement infantiles est le cadet de mes soucis ; de même ne pas être «crédible» auprès de gens qui n’ont pas le début du commencement de compréhension des questionnements à quoi renvoie ce mot (Question de la Vérité/Véracité).

      Plus injurieux est l’accusation d’affabulation qui, si les mots ont un sens, revient à dire que j’inventerais des choses qui n’existent pas. Je suis curieux et donc en attente que vous me disiez où et quand j’aurais affabulé à propos de la trame idéologique commune qu’il y a entre l’extrême-droite et la nouvelle droite.

      Pour ce qui est de la question de savoir «d’où je parle», je vous invite à relire plus attentivement la partie 1 de ma réponse à FD http://tatamoche.blogspot.fr/2013/03/soral-contre-dufoing.html

      Je parle du point-de-vue de quelqu’un qui, contrairement à vous, s’est, depuis de très longues années, interrogé sur la possibilité, qu’il y aurait ou pas, d’accéder à une sorte de «neutralité axiologique» dans la partie du domaine de la «science» politique (pour autant qu’elle telle «science» puisse être épistémologiquement justifiée) qui est relié aux questions métaphysiques.

      En d’autres termes je pars d’interrogations philosophiques pour ensuite me tourner vers la compréhension de certains phénomènes politiques et inversement. Si je devais donner un exemple de la démarche intellectuelle qui m’anime, je pourrais choisir celle d’Hannah Arendt car à travers celui qui fut son professeur, son amant et le sympathisant ponctuel du régime nazi, elle a posé un certain nombre de questions fondamentales et permanentes qui relient ces deux domaines du vivre ensemble d’un côté et de l’autre des raisons qu’il peut y avoir à vivre en tant qu’individu autonome indépendant de ces ensembles.

      Ce qui est certain est que je n’ai pas, comme vous le dites sottement, changé «d’ennemi» pour la bonne et simple raison que, contrairement à ce que vous fait croire votre vision binaire du monde - que si vous étiez un minimum cultivé j’appellerai Schmittienne - je ne crois pas que la distinction ami-ennemi ait vraiment de l’intérêt en dehors de certaines situations particulières et que donc je ne pense pas sous cet horizon dichotomique.

      Je vous répète donc – vous semblez très têtu - que ce blog a eu pour but de cibler une sorte particulière de bouffons dont la surface «intellectuelle» n’existe que du fait du développement d’internet. J’ai tout d’abord découvert Jean Robin, puis Alain Soral, puis, plus récemment, le crétin Laurent Cantamessi (petit pigiste néo-droitiste à Causeur). L’ordre de ces découvertes aurait pu être tout autre. Ce qui est, par contre, à noter, est que la vision-du-monde d’au moins ces deux derniers (Je ne sais pas si JR a ce qu'on peut appeler une vision-du-monde) renvoie de façon certaine, par le fait qu’ils s’y réfèrent de manière admirative par ailleurs, à la question que j’ai posée sur Alain de Benoist dans un autre fil. AdB est-il un simple essayiste et un «intellectuel» parmi d’autres ou y a-t-il assez de raisons de croire qu’il est pratiquement le seul intellectuel suffisamment cultivé dont la partie la plus évoluée de l’extrême-droite puisse LEGITIMEMENT se réclamer ?

      === A SUIVRE ===

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    3. === SUITE ===
      Pour ce qui est de mes propres «rapports intellectuels» avec AdB, et sans m’étendre, les questions que je pose aujourd’hui ont toujours été - bien qu’elles n’aient pas l’évidence quelles ont aujourd’hui - sous-jacentes dans mon esprit. Combien de fois, par exemple, ne lui ai-je pas posé la question, sans qu’il me réponde (qu’il l’élude), de la responsabilité morale des membres de la «Révolution Conservatrice» dans l’avènement d’Hitler et de tout ce qui s’en suivit

      J’ai cru un temps, avec le projet et la nouveauté qu’était une revue comme Krisis qu’il existait réellement chez lui la volonté et le désir de s’arracher de ce milieu politique d’extrême-droite dont il disait tant de mal en privé. Je m’illusionnais.

      La prise de conscience ne s’est faite que peu à peu, par étapes ; l’affaire Alain Caillé (http://www.revuedumauss.com.fr/Pages/ACTG.html ) en a été une. Pourquoi ce professeur de sociologie qui avait pourtant été suffisamment ouvert d’esprit pour débattre avec AdB, avait fait machine arrière ? Devait-on expliquer cela par une sorte de théorie complotiste (comme cela a été fait) qui voudrait qu’Alain Caillé aurait eu peur pour sa carrière ? Ou devais-je plutôt croire un Serge Latouche qui m’écrivit qu’entre des gens comme d’un côté son ami AC et lui et de l’autre quelqu’un comme AdB, il y aura toujours un mur ?

      Pourquoi un Charles Champetier avec qui AdB avait rédigé une brochure sur la «nouvelle» nouvelle droite a-t-il assez brusquement arrêté une collaboration dans laquelle il s’était pourtant passablement investi ?

      Quelles sortes de gens aident financièrement un AdB et pour quelles raisons le font-ils ?

      Quand Krisis a été créée, nous étions quatre dont deux, des amis personnels, avait été amenés par moi vers AdB (J’étais le seul à avoir été précédemment militant). L’un d’eux a déclaré forfait très vite. Quand je l’interrogeais sur la raison de cet abandon, il me dit que parler d’une revue de «débat et d’idées» en annonçant que sa ligne serait ni libérale ni marxiste était donc la désigner comme de la droite extrême. Avec le recul, je crois qu’il avait vu juste.

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  4. Un excellent article de mise au point sur Michéa :
    http://www.revuedeslivres.fr/impasse-michea-par-frederic-lordon/

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  5. Mézigue , je respecte vos positions , mais pour ce qui me concerne je reste sur mes positions : sympathie envers Alain de Benoist et alignement sur pratiquement toutes ses positions . Le fédéralisme , l'Europe comme pôle de civilisation , attachement aux peuples enracinés ( et non pas essencialisés ) , opposition totale au libéralisme philosophique et économique . etc . Je pense que , tout simplement , vous ne partagez pas les idées nouvelle droite , et qu'il vous faut les déconsidérer . Mais pourquoi donc ? Vous resterez une énigme pour tout honnète homme attaché à la libre discussion . !

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    1. Moi aussi je «respecte vos positions» puisque j’ai validé ce nouveau commentaire malgré qu’il soit particulièrement creux…

      En réalité, et contrairement à ce que vous avez compris, je n’ai pas de «positions». Je laisse cela aux gens qui ont besoin de certitudes et se contentent de langues de bois ; idéologues (A la – du plus sommaire ou plus «intellectuel» - Soral, à la Royco-Lys ou à la De Benoist ...), militants politiques et autres.

      Je note que vous êtes «opposé de façon totale au libéralisme philosophique et au libéralisme économique», que vous êtes populiste et que votre souci principal est la «civilisation européenne» (Blanche ou métissée ?). Ce qui fait donc bien de vous quelqu’un que l’on peut placer dans famille d’extrême-droite néo-fasciste (Dans la famille néo-fasciste, je voudrais le jeune niais ...)

      Je ne sais pas ce qu’est, POUR VOUS, un «honnête homme» mais je me réjouis de demeurer une énigme pour certaines personnes. Qui sait ? Peut-être finiront-elles par comprendre, à force de s’interroger sur cette «énigme», qu’il existe autre chose que la langue de bois ?

      Une question : Monsieur le néo-droitiste "ennemi total du libéralisme" , que pensez-vous de l'article de Lordon sur Michéa que j'ai signalé ci-dessus ?

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    2. @ Anonyme
      Votre dernier commentaire est en attente de validation. Si vous voulez en savoir les quelques raisons (Comme par exemple votre tentative de prédication), prenez contact en privé.
      En attendant, lisez attentivement ce texte :
      http://www.fakirpresse.info/L-air-du-soupcon.html
      Je suis, dans l'ensemble, d'accord avec l'auteur

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    3. @ Anonyme

      Si je ne valide pas vos nouveaux commentaires, ce n’est parce qu’il existe ou existerait un désaccord entre nous sur telle ou telle idée ou sur telle ou telle orientation politique, c’est parce que vous êtes hors sujet.

      Vous avez commencé par me dire votre plein accord avec les idées d’Alain de Benoist (Libre à vous d’être idolâtre) et vous continuez en m’exposant vos idées politiques dont je n’ai que faire. Il y a suffisamment sur la Toile de sites, de blogs et de forums politiques pour que vous puissiez y développer vos idées sur ces questions.

      Je remarque simplement au passage qu’ainsi vous validez ma thèse qui est de dire que la prose d’Alain de Benoist n’est pas celle d’un «penseur» ni moins encore celle d’un «philosophe» mais bien celle d’un idéologue. A savoir un Monsieur qui a construit un discours idéologique qui a ensuite été repris par un certain nombre de seconds couteaux plus ou moins motivés ; plus ou moins intelligents donc plus ou moins dupés par ce discours

      La question qui m’intéresse moi et de savoir dans quelle mesure Alain de Benoist est pleinement conscient ce qu’il fait et si oui, comment il le fait. Le sujet étant très vaste du fait de la personnalité riche et complexe d’Alain de Benoist, j’ai décidé de créer un nouveau blog.

      Si vous aviez eu le courage et la politesse de vous adresser à moi en privé, je vous aurais expliqué les choses de la même façon et cela vous aurait évité d’avoir à écrire pour rien votre nouveau commentaire.

      Mais je vous remercie tout de même car du coup ceux, qui, comme vous, auraient des velléités d’écrire hors sujet, passeront leur chemin …





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  6. Mézigue , le lirai donc avec interêt votre nouveau blog et le public se fera une idée juste sur de Benoist . ( pour qui j'ai de l'estime .ne serait-ce que pour la quantité de travail qu'il transcrit dans l'écrit . ) ;Alain de Benoist n'est peut-être pas un philosophe ni un penseur , mais un homme qui s'interesse aux idées , et qui dit idées , dit forcement un peu penseur et philosophe ou du moins un petit peu versé sur les sujets .Je n'ai pas voulu être impoli , si vous l'avez reçu ainsi je vous demande de m'excuser .Pour le courage , c'est autre chose , car vous auriez eu mon nom et prénom via mon adresse mail ( pour vous répondre sur votre adresse perso . ) . A vous lire , avec considération .

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    1. @ Anonyme

      Etes-vous donc aussi nul en informatique qu’en histoire des idées ? Ne savez-vous pas qu’il faut environ 60 secondes pour créer une boîte-mail supplémentaire (anonyme) à celle contenant vos nom et prénom ?

      Si vous êtes de ces gens pour qui on peut employer indifféremment un mot pour un autre sans que cela ait la moindre conséquence quant à la compréhension de ce dont on parle, je comprends mieux pourquoi la prose de De Benoist vous contente …

      Vous faites bien de parler de cette question de la «quantité de travail» que fournirait ou qu’aurait fourni notre idéologue. Alain de Benoist est tout simplement un fumiste quant il parle de ses «90 livres». Il est à ce sujet aussi peu crédible qu’un Jean Robin qui se présente comme «écrivain» parce que son nom est écrit comme auteur sur 17 livres (Ce qui au passage montre le peu de fiabilité d’une encyclopédie comme Wikipedia … )

      Alain de Benoist pratique depuis toujours (bien avant l’émergence d’internet) la technique du copié/collé et ne fait que recycler éternellement les mêmes idées. Tout au plus est-il l’auteur de quelques textes de vulgarisation de bonne facture et de comptes-rendus orientés) de livres.

      Pour ce qui est de son «travail» de revuiste, il y aurait beaucoup à dire mais j’en parlerai plus tard …

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