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mardi 1 janvier 2013

Dialogue n° 2 avec un «soralien»



Ce deuxième dialogue avec quelqu’un qui trouve «intéressant» Soral est né suite à mon passage sur Youtube (qui n’aura donc pas été inutile …). On peut lire notre premier échange ICI

La suite est ci-dessous.

Cet échange de mails a eu lieu sur une dizaine de jours du 21 au 30 décembre 2012. On verra rapidement à la lecture que ce «JL» (JL = Jeannot Lapin) est d’une autre trempe que le «Doutesoralien» du dialogue précédent. 

Bonjour !


Ce petit mail n'a pour but que de poursuivre - ou pas - la discussion entamée sur Youtube.


Avant toute chose, je préfère préciser de nouveau que je ne suis pas un Soralien convaincu même si j’admets être d'accord avec lui sur certain point.


D'ailleurs, je ne suis pas venu à lui par la lecture ou un quelconque antisémitisme sous jacent ; j'ai découvert le personnage par l'intermédiaire de l'humoriste Dieudonné dont je suis aficionado.


Indéniablement, je ne peux que reconnaitre que je suis avec plus ou moins d'assiduité ses vidéos dans la mesure où je ne supporte pas le conformisme, j’ai horreur de la bienséance et que la provocation gratuite me fait rire.


A ce sujet, il y a un point que vous ne pourrez pas nier : on est d'accord ou pas avec lui mais ses propos ne laissent pas indifférent.


Et c'est, je crois, ce que j'admire chez ce genre de personnage: la grande gueule qui dérange et qui tire sur tout ce qui bouge, à plus forte raison quand il ne faut surtout pas le faire.


De là à dire amen à tout ce qu'il dit, il y a un fossé.


Peut être que selon vous mon comportement est abject, dangereux même, voire odieux.


Pour ma part, je ne prends pas ces choses là trop au sérieux.


J'ai réagi à votre premier propos car il semblait être fait du même bois que ceux de Soral : l'attaque un peu basse, l'insulte dissimulée, la provoc de base dont -selon moi- il s'est fait partisan.


Si je suis revenu à la charge par la suite, c'est parce que ce que vous disiez ne visait que moi.  Pas l'écrivain.


Je crois avoir fait le tour de ce que j'avais à dire.


Peut être que ça vous suffira, peut être pas.


Je n'ai rien contre le débat, je crois simplement ne pas avoir matière à vous offrir de quoi satisfaire votre appétit verbal.


Cordialement,


J.L.

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Bonsoir JL,


J’ai reçu un mail m’informant qu’un nouveau message de votre part avait été écrit sur Youtube. Il a disparu…

Peu importe puisque j’ai maintenant votre mail sous les yeux. 


Ce n’est que par provocation que je vous ai traité de «soralien». J’ai immédiatement compris à vous lire que vous n’en étiez pas un à strictement parler.


Si vous voulez comprendre le pourquoi de ces provocations, et pour éviter de faire un copié/collé, je vous invite à lire cet échange


Je n’ai jamais pensé que vous cachiez un antisémitisme. Votre «parcours» de Dieudonné vers Soral est très classique. Les qualités d’humoriste de Dieudonné me semblent incontestables. Elles sont certainement dues, vous avez raison, à sa capacité de se moquer de la bienséance et du conformisme (c’est généralement ce qu’on attend d’un bon humoriste)


Je crois par contre que d’avoir invité Faurisson a été de sa part une faute de goût sinon une faute tout court. Faurisson est tout sauf drôle. Cela ne justifie certainement pas toutes les difficultés auxquelles Dieudonné a été confronté mais cela montre qu’il y a des sujets plus délicats d’autres.


On peut faire ici un parallèle avec les caricatures de Mahomet. Quant on se moque des convictions, de la Foi, ou de la douleur des gens (encore très vivace chez beaucoup de familles d’origine juive), on doit s’attendre à des réactions.


Mais ce n’est pas de Dieudonné que nous parlons.


Je crois que vous n’avez pas bien conscience d’une chose. Soral ne sort pas de nulle part. La plupart, sinon toutes, de ses références intellectuelles et idéologiques viennent d’un courant interne à la "nouvelle droite" (En gros ceux qu’on a appelé les rouges-bruns).


Libre à vous, bien entendu, de ne pas prendre cela au sérieux mais dans ce cas vous ne pouvez pas être un interlocuteur intéressant, un interlocuteur qui a, à minima, conscience qu’il est, comme tout un chacun, en partie responsable de ce qui a lieu ou de ce qui pourrait avoir lieu


Je ne pense pas un instant que votre comportement soit «abject», «dangereux» ou «odieux». Vous êtes certainement encore jeune et il est naturel que certains excès vous plaisent parce qu’ils sont justement : des excès


Pour Soral, c’est autre chose. Ce n’est plus un jeune homme et ses propos dépassent trop souvent les bornes. Et s’il n’est plus invité dans les grands médias ce n’est pas parce - comme sa parano l’incite à le croire - qu’il aurait «brisé les chaînes du silence» sur je ne sais quel complot, c’est, tout simplement parce que ses propos frisent le délire pur et simple et que l'antisémitisme (ou le proto-antisémitisme si vous préférez) n'est plus tolérable aujourd'hui


Si vous avez dans votre famille des gens de l’âge de Soral, n’hésitez pas, interrogez-les à propos de Soral et voyez leurs réactions …


Ce que vous m’avez écrit me suffit pour me rendre compte que vous êtes quelqu’un de censé, d’honnête et finalement mesuré


Sur Soral, si cela vous intéresse toujours, je vous invite à lire : ces échanges et certaines de mes interventions sur le blog  danslapeaudalainsoral. Vous constaterez alors que mon jugement sur Soral ne s’appuie certainement pas sur une méconnaissance du sujet …


Cordialement,


Mézigue

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Bonjour Mézigue,


Etrange d'écrire ça quand j'y pense "bonjour Mézigue», je ne me salue que très rarement...


Effectivement  nous ne parlions pas de Dieudonné or il m'apparait intéressant de ne pas dissocier les deux hommes concernant mon propre schéma de réflexion.


J'étais devant ma télé le soir du fameux sketch de Dieudo, sketch qui lui a valu les foudres médiatiques dès le lendemain.


Je n'ai pas compris la réaction des gens autour de ce sketch.


Il n'avait rien de grave, il était même plutôt drôle, et surtout, la plupart de ceux qui conspuaient l'humoriste avaient été les premiers a lui accorder une standing ovation la veille.


Je revois encore ce troupeau d'hypocrites se lever, faire des accolades, embrasser l'ami Dieudo...Et Jamel, dans un immense éclat de rire, de souligner "je suis hyper client de ce mec".


Le lendemain, j’apprenais que Dieudo avait fait un sketch nauséabond, plein de haine, réveillant la bête féroce et surtout, que ceux qui avaient pu en rire devenaient des collaborateurs en puissance.

Et même, on lui réclamait des excuses...


Pourtant, ça n'était jamais arrivé lorsque Roumanoff imitait les antillais en caricaturant le côté fainéant qui les caractériserait, Michel Leeb pouvait faire rigoler tout le monde avec son imitation du chinois ou de l'africain ("ce n’est pas mes lunettes, c’est mes narines"), Dieudo lui même pouvait taper sur les islamistes ou même les nègres...On peut même remonter plus loin avec des Desproges ou des Coluche, jamais ces gens là ne s'étaient retrouvés inquiétés.


Et là, on m'apprenait qu'on pouvait rire de tout sauf de ce qui pouvait s'apparenter de près ou de loin à la communauté juive...


Attention! Le temps n'a pas fait son œuvre et ne m'a pas "trop" ouvert les yeux : je suis très loin de penser que le lobby juif - si tant est qu'un tel lobby existe - contrôlerait les médias, l’économie, la politique...mais force est d'admettre qu'on n'a visiblement pas le droit de tourner en dérision cette communauté comme on pourrait le faire avec d'autre.


Par la suite, Dieudo y a été plus fort de sa provocation: son spectacle "mes excuses" d'abord, qui lui a très certainement coûté sa carrière médiatique.


Pourtant, il avait joué des années durant avec "le juif" Elie Semoun, il avait tourné avec "le juif" Bruno Solo et même "le juif" Alain Chabat lui avait donné un rôle dans le deuxième opus d'Astérix.


Le gars a été agressé et menacé, les médias n'en ont pas dit un mot.


En revanche, quand il a demandé à Le Pen d'être le parrain de sa fille, tout le monde s'est rué sur lui à bras raccourcis...


Alors forcément, quand il a ensuite invité Faurisson sur scène, le couperet est tombé...


Provocation que tout cela.


Il tape là où ça fait mal. On le taxe d'antisémitisme, de racisme et autre sans qu'on ne lui accorde la moindre tribune pour s'en défendre. On n’attend qu'une chose de lui: qu'il s'excuse. Point. Peu importe le pourquoi du comment, il a juste à dire "pardon" et ce sera fini.


Selon moi, c'est injuste.


Il n'a fait que répondre à cette injustice stupide par de la provocation et ça a marché.


On parle de vrai provocation, pas de cette mascarade gerbante et édulcorée à la Guillon (que j'apprécie pourtant beaucoup) ou à la Didier Porte, pas de cette fausse impertinence abjecte à la Timsit...Non, la vraie provocation: celle qui fait réagir, celle qui fait grincer des dents, celle qui...provoque, justement.


Et puis il y a eu Soral, les listes antisionistes et tout ce qu'on connait.


En toute honnêteté, je ne connaissais Soral que de nom : je ne l'avais jamais lu, jamais vu et forcément, jamais entendu.


En revanche, on me le vendait comme une ordure patenté, un sans-nom sur qui il fallait cracher, une espèce de sous-merde qu'il fallait fuir...


Forcément, je me suis demandé pourquoi...


J'ai visionné plusieurs de ses vidéos et je me suis rendu compte qu'une fois encore, on m'avait vendu de la soupe.


Alors non, je ne pense pas que le 11/09 ait été orchestré par d'autres hommes que Ben Laden (même si il a de très proches relations avec la famille Bush et qu'il a le parcours qu'on lui connait), je ne crois pas à un axe du bien (même si les accointances entre USA et Israël sont on-ne-peut-plus flagrantes) et je n'ai pas l'impression que les juifs sont à ma porte (sauf peut être quand mes amis du 19e débarquent le samedi soir).


En revanche, là où je rejoins Soral, c’est quand il dit qu'on ne peut rien dire ni reprocher à la communauté, aux sionistes notamment, sans passer illico pour le facho de base.


Je le rejoins quand il prétend qu'il semble y avoir deux poids deux mesures en ce qui concerne le traitement de certaines appartenances communautaires.


Je suis d'accord quand il dit que je n'ai pas moi, jeune adulte de 2012, à porter comme un fardeau la responsabilité de la Shoah. Indéniablement, il s'agit d'une période monstrueuse de l'Histoire. Incontestablement, elle est indigeste et ne doit en aucun cas être occultée ou pire, niée.

Mais il revient à moi seul le choix d'en apprécier pleinement l'importance dramatique.


J'entends par là que je ne vois pas pourquoi j'aurai droit de rire de la fainéantise supposée des noirs, de la roublardise non-avérée des chinois et pourquoi lorsque je ris d'un colon sioniste, on me taxe de révisionnisme et de négationnisme. On mélange plusieurs périodes de l'Histoire et de ce fait, on ne peut plus rien en dire.


Pourquoi n'ai-je que peu appris sur le rôle des colonies à l'école ? Comment se fait-il que je n'ai survolé que brièvement l'histoire de l'esclavage et pourquoi la seconde guerre mondiale est étudiée en long, en large et en travers en fin d'année de collège et les deux premières années de lycée ?


Il ne s'agit pas de faire une hiérarchisation de la douleur, simplement de ne pas faire une différence de traitement entre elles...


C'est cette différence de traitement qui m'a amené à Soral.


On aurait le droit de dire que c'est lorsqu'il y a plusieurs arabes/auvergnats que les soucis commencent, on pourrait dire que l'on travaille comme un nègre si tant est qu'un nègre ait déjà travaillé, on pourrait dire de gens comme Dieudonné qu'il ne sont que "des nègres" sans provoquer autre chose que quelques pouffements ici ou là ... et on n'aurait pas le droit de dire que, même si la Shoah fût une horreur inhumaine, elle ne me concerne aujourd'hui pas plus que l'esclavage ? On devrait se rappeler des camps de concentration dès qu'il s'agirait d'aborder le sujet Israël-Palestine ?


Ca n'est pas la communauté juive que je montre du doigt.


C'est la bienséance générale, le gentil conformisme qui m'horripile. Cette culpabilisation permanente voulue par les médias (eh oui, je le répète: je ne crois pas que les médias soit aux mains d'Israël)


Alors j'aime bien Soral au moins pour ça : il fait chier le monde, il donne des coups de pieds dans la fourmilière et il fait se dresser contre lui les défenseurs de la pensée unique. Je ne dis pas amen à tout ce qu'il dit, je remets en question beaucoup de ses déclarations mais je ne peux qu'apprécier la grande gueule du monsieur.


Tant qu'on laissera passer des termes tels que "nègres" ou autre sans sourciller, tant qu'on stigmatisera les populations d'Europe de l'Est, tant qu'Arthur se prétendra humoriste, tant qu'on laissera tribune libre aux défenseurs de l'abjecte politique d'Israël et que l'on calomniera ceux qui la décrirait comme tel alors je regarderai les vidéos d'Alain Soral.


Jamais je ne hurlerai "mort aux juifs" ou "vive le fascisme" mais j'espère ne jamais prétendre que j'aurai choisi le camp des Justes en 39-45 en montrant du doigt ceux qui auraient collaboré avec l'envahisseur.


Peut être suis-je un peu décousu dans mon raisonnement. Peut être me suis-je éloigné du débat initial.


Je n'ai pas fait école très longtemps et je compense en faisant des phrases souvent alambiquées.


Voilà Mézigue, je pense avoir fait le tour de ce que j'avais à vous dire. Je ne sais pas si vous prendrez le temps de répondre à ce nouveau mail en tout cas, je vous remercie de l'avoir fait pour le précédent.


Cordialement,


JL


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Bonjour JL,


Je vous remercie de ce long mail qui expose avec clarté votre vision des choses et la façon dont vous avez vécu ces événements politico-médiatiques. Rien ne me choque ni ne me surprend. Vous répondre demanderait un livre et il n'est pas exclu que ce soit un jour le cas.


Je veux donc dès maintenant vous demander si vous m'autoriseriez à rendre public ce courriel comme illustration des raisons qui poussent certaines jeunes personnes à défendre (envers et contre tout ?) quelqu'un comme Soral


Cordialement


Mézigue.

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Bonsoir Mézigue,


Je ne suis pas sûr que, même sous pseudo,  j'ai réellement envie de tomber sous la plume acide et acerbe de Tatamoche. J'ai lu certains de vos articles et vous avez le verbe un brin trop tranchant pour qu'une analyse de mes envois soit rendue publique.


Je n'ai pas forcément d'être le couillon de service.


Et puis je suis ****** (Ici avait été fait mention de sa profession NDLR) , pas écrivain: je n'aurai même pas le temps de produire un droit de réponse correct...


Bonne continuation!


Cordialement,


JL
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Bonsoir JL


Le droit de réponse n'existe que dans le cas où vous êtes nommé. Cela n'a, bien évidemment aucun sens dans le cas d'un pseudo...


La façon dont j'envisage l'exploitation de votre courriel ne ferait certainement pas de vous le "couillon de service" mais quelqu'un de franc qui s'est fourvoyé et qui hélas persiste


Je suis surpris d'apprendre que vous estimez mon verbe "tranchant" et ma "plume acide et acerbe" alors que vous sous-entendiez l'inverse sur YouTube...


Il y a en tous cas quelque chose que vous ne partagez pas avec Soral, c’est le fait d’assumer publiquement vos idées … Et cela n’est pas très positif.


Cordialement


Mézigue


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Mézigue bonjour,


Ne mélangeons pas ce qui s'est dit sur Youtube et ce que j'ai lu sur votre blog... Vous provoquer en public de manière à faire intervenir ceux que vous voulez faire réagir, considérez ce que j'aurai pu dire publiquement à l'encontre de votre verbe du même acabit que votre démarche.


Et puis nous ne sommes pas à une contradiction près : vous même me considérez comme quelqu'un "de franc" mais regrettez dans le même temps le fait que je semble ne pas assumer mes convictions.


Entendons nous bien: ce ne sont pas mes idées que je n'assume pas, c'est le traitement que vous en feriez...Un pseudo n'est rien sinon une façade qui cache une réelle identité, en l'occurrence la mienne.


Question d'amour propre.


Cordialement,


JL

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Bonjour JL,


Vous avez bien entendu raison sur un certain plan. Mes provocations sur Youtube avaient un but et en tant que provocation devaient prendre un ton agressif ; ton que j’essaie de ne plus avoir à partir du moment où je vois que la personne s’essaie à débattre honnêtement.


Ceci dit, j’essaie de ne jamais mentir sur le fond ; mentir dans le sens qu’on ment en sachant qu’on ment. Or vous avez écrit : «J'ai lu le blog de Tatamoche, il ne m'a pas plus convaincu que ta réponse creuse». Etiez-vous dans ce cas à ce moment là (le cas d’un mensonge conscient). Aviez-vous réellement lu le blog tatamoche ? Et qu’en est-il maintenant ?  Soutiendriez-vous toujours que tout ce qui est écrit est «creux» ?


Je ne vois pas ce qu’il y a de «contradictoire»  à considérer que vous êtes quelqu’un qui semble franc avec moi sur ses idées et quelqu’un qui n’est pas très courageux parce qu’il ne veut pas assumer publiquement ses idées - à moins que vous considériez que la franchise et le courage sont une seule et même chose. Ce qui me paraît difficilement démontrable. 


Mais de toutes façons ma phrase était une réponse à la vôtre s’inquiétant de risquer passer pour le «couillon de service». Face à ce qui m’apparaissait comme «inquiétude» de votre part, je vous ai indiqué sous quel aspect pourrait être commenté, dans le cadre d’une étude plus large (article ou livre), le courriel que vous m’avez envoyé précédemment. Celui de quelqu’un de franc (dans ses intentions) donc mais qui s’est fourvoyé.  


Pour ce qui concerne le traitement que je pourrais faire de ce que vous avez écrit, il vous faut admettre que vous n’avez aucun pouvoir dessus. C’est d’ailleurs une règle qui vaut de façon générale quant on «couche sur le papier» ce que l’on pense (1). On n’a aucun pouvoir sur ce qui peut être interprété – en bien ou en mal – de ce qu’on a dit ou écrit. Tout ce qu’on peut faire par la suite c’est préciser, par des formulations plus appropriées, ce qu’on a réellement voulu dire. C’est même pour cela qu’il faut – plus encore que par le passé (avant internet) - faire très attention à ce que l’on écrit ou dit aussi  bien publiquement qu’en privé.


(1) J’ai indiqué un lien sur tatamoche qui renvoie vers la leçon inaugurale de Roland Barthes ; leçon durant laquelle, bien mieux que moi, il développe cette question


Pour prendre l’exemple de Soral, regardez ce qui s’est passé. Il avait tenu, de façon semble-t-il semi-privée, des propos particulièrement stupides sur les «juifs» (Comme l’a fait, par exemple, cette vieille baderne raciste de Renaud Camus ...) mais, plutôt que de les nuancer, il s’est de plus en plus enferré et braqué (ce qui a déclenché ce que j’ai appelé la spirale médiatico-politique) jusqu’à ne plus pouvoir revenir en arrière.


S’il avait réfléchi avant de parler (Ce qui est un minimum que l’on puisse demander à quelqu’un qui a des prétentions d’ordre intellectuel …), il n’en serait pas là où il est …


Voyez-vous mieux ainsi où mène «l’amour-propre» ?


Cordialement,


Mézigue


PS : Si vous voulez vous intéresser de façon plus sérieuse à certaines racines idéologiques de ce qu’on appelé la nouvelle droite (racines dans lesquelles Soral puise abondamment …) vous devriez aller voir vers ces liens 1 et 2



C’est beaucoup plus intéressant que les à-peu-près fondus dans une sauce conspi par un pamphlétaire maladroit …


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Bonsoir Mézigue,


Pour l'anecdote, c'est à partir de votre blog que je suis arrivé sur la vidéo qui nous a fait nous rencontrer. J'avais d'ailleurs atterri sur votre page par le jeu des liens et commentaires qui m'avaient interpellé au fil de mes pérégrinations sur les vidéos pro ou anti Soral.


Je vous l'ai dit : je ne suis pas Soralien et j'estime n'être le disciple de personne (ni dieu, ni maitre...ni slogan).


De ce fait, la curiosité m'a poussé à lire une partie de votre article intitulé -de mémoire- "Soral est-il un gentil garçon ?" et à en survoler un autre. En toute honnêteté  votre écrit ne m'a pas transcendé et m'a paru sur le coup être l'œuvre de quelqu'un d'aigri qui n'avait pas réellement d'arguments pour démonter les thèses de son adversaire,  la palme de la mauvaise foi revenant à cette réflexion qui voulait tourner en ridicule le fouetté de Soral et qui selon moi tombait un peu à plat.


J'ai ensuite visionné la vidéo en question et suis tombé sur votre commentaire qui reprenait peu ou prou cette même remarque sur l'entrainement du bonhomme.


Confidence pour confidence, je n'avais pas fait le rapprochement et n'ai pas compris tout de suite que vous étiez l'auteur du billet m'ayant amené à cette vidéo.


Souvent dans les commentaires, je tombe sur des propos pro-soralien complètement affligeants mais ceux qui y répondent ne valent guère mieux dans le meilleur des cas et ne provoque pas autre chose qu'un "oui, et...?" dans le pire.


J'ai pris votre commentaire paraphrasant votre billet pour celui d'un de ces petits redresseurs de tort plein de bonne morale mais qui n'a d'autre message que celui de nous informer que Soral est un vilain méchant qui, en plus, ne sait même pas se battre.


En quelque sorte, j’ai menti par omission: j’avais lu la majeure partie du billet sans pour autant avoir lu le blog en entier, tout comme c'est encore le cas à l'heure où j'écris ces lignes.


Par la suite, j’ai lu la page du blog "danslapeaudalainsoral" ainsi que ses commentaires et votre papier sur les supporters de Soral. Au passage, ce texte m'a semblé mieux écrit que le premier que j'avais pu lire et a donné une toute autre dimension à ce que je pouvais avoir considéré comme simplement creux au préalable. 

Vos analyses sont pertinentes et pleines d'humour même si, selon mon seul jugement et à l'instar d'Alain Soral, vous tombez parfois dans la facilité.


Si j'ai décidé de correspondre en privé avec vous, c’est parce que je n'avais pas envie d'interférences extérieures dans notre échange ni de raccourcis faciles concernant ce que j'allais dire ou pas. Je n'avais pas envie que mes propos soient rendus public parce que je ne milite pas et que je ne fais l'apologie de rien ni personne.


Dès lors il n'y a aucune raison pour que cela change : si j'avais voulu que la suite de mes propos soient publiés et fassent de moi une étude, je ne vous aurai pas contacté en privé.


Considérez cette démarche comme de la lâcheté intellectuelle si vous le voulez, je ne suis pas de ceux qui meurent pour leurs idées (merci l'ami Brassens).


Vous même prenez des précautions d'ailleurs : vous ne signez pas vos écrits - tantôt diatribes, tantôt constats - de votre identité réelle. Vous utilisez des pseudos et vous avez certainement les meilleures intentions du monde. Au final, le résultat est le même : assume-t-on plus que celui qui chuchote lorsque l'on hurle derrière un masque ?


Soral est ce qu'il est mais on connait son visage, là où de vous nous ne connaissons que la silhouette.


Loin de moi l'idée de vouloir faire du psychologisme (d'autant que c'est depuis vous que j'ai appris le terme) mais vous empruntez énormément à ce que vous combattez. La provocation,  l’insulte - sans n'être jamais grossier, je vous l'accorde -, le mépris, les raccourcis, le fait de ne pas réellement laissé place à de tierce position et, j’ai pu le découvrir avec votre dernier billet sur Jean Robin, la délation : les numéros de téléphone vendus aux yeux de tous me gênent un peu. Tout comme le fait de donner les liens vers les profils des défenseurs d'Alain Soral, même s’ils s'avèrent être de fieffés crétins.


La chasse aux sorcières peut avoir les conséquences qu'on lui connait et, à voir des fachos partout (je ne parle évidemment pas des cas Robin ou NabilXIII) on finit par brûler sur place quiconque ne serait pas d'accord avec le principe en prétextant que lui aussi se prétend de la race noble.


Je n'ai pas envie d'avoir le crâne tondu à la Libération parce qu'on m'aurait vu discuter avec l'ennemi - si tant est qu'il y en ait un, si tant est qu'il soit celui que l'on croit - à plus forte raison quand on sait que même du côté des bons se cache parfois la pire des enflures.


Quant à savoir si je considère la franchise et le courage comme étant une seule et même chose, je serai un peu plus nuancé : je dirai plutôt qu'avoir de la franchise est une forme de courage et que, dans mon cas, la lâcheté aurait été d'esquiver l'invitation que je vous avais lancé et que vous avez transformé en un défi que vous m'auriez proposé : vous contacter en privé.


Cordialement,


JL


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Bonjour JL


Permettez-moi de vous dire que je suis très agréablement surpris. Pas tant de ce que vous écrivez – je n’en suis aucunement surpris et je vais vous répondre – mais par le fait (en lui-même) que vous répondiez.  Si vous avez lu, comme je vous l’ai indiqué, mon échange avec paresia (sur le blog éponyme) et certains «soraliens» vous avez pu voir que j’accepte toujours la contradiction à partir du moment où elle est argumentée et s’appuie sur ce que j’ai réellement écrit. Je ne cherche pas d’ami par internet (je ne suis même pas sur facebook) mais il se trouve que paresia l’est devenu par ce biais.


A propos de cette acceptation de la (véritable) discussion j’y vois un critère assez fiable de démarcation entre ceux que j’appelle les bouffons fachos du net (je précise immédiatement qu’il y a, bien évidemment, des bouffons de gauche) et ceux qui, comme vous, continuent à s’interroger et ne refusent pas le débat. Les premiers,  les trois (quatre moins un) dont je dresse le portrait : ICI  n’ont jamais -  malgré que mes propos aient été très courtois dans un premier temps -, accepté la discussion. 
 

Jean Robin et Thomas Ferrier certainement parce qu’ils sont trop bêtes pour cela ;  JA et Alain Soral pour des raisons plus complexes. [J'ai aussi tenté une fois de parler avec LLP. Mais ce type semble réellement vraiment "dérangé" ... NDLR]


Je ne m’attarde pas sur ce sujet mais sachez que  j’ai eu un temps (en 2004) l’idée de rencontrer le second – ce qui m’était facile à faire par l’intermédiaire  d’Alain de Benoist avec qui  j’étais alors encore en bon contact, lui le rencontrant à Flash (ou par ses réseaux d'amis d'extrême-droite)   – mais que si la chose ne s’est finalement pas faite, ce n’est pas de ma faute … 


Quant au premier JA son cas est encore plus compliqué. Il a passé son temps à me menacer d’illusoires procès parce que je ne le prenais pas au sérieux …  


Ce refus de discussion est d’ailleurs un de mes plus grands sujets d’étonnement. J’ai cru, un temps (assez naïvement …), que l’avènement d’internet allait permettre que les gens se comprennent mieux, échangent des idées et donc sortent de certaines ornières intellectuelles militantes ou autres. 


Force est de constater que c’est quasiment toujours l’inverse qui a eu lieu. 


Dès que l’on interroge de façon un peu poussée ce qui fait la cohésion d’un groupe de personnes s’étant amalgamé autour d’un blogueur, on risque le bannissement. J’en ai, à plusieurs reprises, fait l’expérience. 

C’est d’ailleurs ce qui m’a poussé peu à peu – bien que je trouvais (et continue à trouver) l’idée  peu intéressante  - à créer à mon tour un blog.  Ne serait-ce que pour répondre à certaines calomnies et/ou stupidités diverses.


Je me suis surtout tourné vers les milieux d’extrême-droite parce que j’ai une certaine connaissance des fondamentaux de ces discours idéologiques mais j’aurais pu tout aussi bien faire quelque chose de similaire à propos  d’un certain sectarisme d’extrême-gauche. Pour information un forum «antifa» m’a banni dès que j’ai osé trop les interroger sur certains aspects de leur «combat» … 


J’ai compris et admis depuis le départ que vous n’êtes pas soralien stricto sensu (pour autant que quelque chose de tel existe étant donné le galimatias qu’est le discours soralien) alors pourquoi continuez-vous à vouloir vous disculper ?


Je ne sais pas si c’était ironique ou pas de votre part (rien n’indique que ce serait de l’ironie) mais écrire «ni Dieu, ni Maître» et «ni slogan»  à la suite, n’est-ce pas contradictoire ? Si vous refusez les slogans, vous ne pouvez mettre en avant ce qui est un slogan ; quant bien même celui-ci est assez sympathique   


Je n’ai pas supposé que Soral serait un «gentil» garçon (les mots sont importants) mais un «brave garçon» … Je le maintiens. C’est, au départ (avant qu’il  ne s’enferre dans ses délires), un brave garçon ; un brave garçon qui, ayant fréquenté certains milieux (show business, par exemple) a pu en voir toute la bassesse. 


Bien entendu je ne cherche pas à écrire sur ce blog quelque chose qui soit «transcendant», j’essaie juste d’écrire quelque chose qui soit juste.


Pour ce qui concerne votre première «impression» (l’auteur du billet sur Alain Soral est quelqu’un «d’aigri»), vous savez maintenant ce que je pense de ce genre d’exemple de psychologisme … aigri par rapport à quoi ?  Aigri de quoi ?


Pour ce qui concerne les liens démontant les «thèses» idéologiques de Soral, j’en ai indiqué suffisamment pour qu’il soit inutile d’y revenir. Son livre «Comprendre l’empire» est faible, très faible et seuls ceux qui ne lisent pas ou très peu de ce genre d’ouvrages peuvent le trouver convaincant ...


Ma remarque sur les fouettés du boxeur Soral semble particulièrement vous préoccuper puisque vous y revenez à nouveau.  Voyons donc cela :


J’admets volontiers qu’il y avait là volonté polémique et ironique de ma part mais n’y a-t-il pas tout de même quelque chose d’assez ridicule dans le montage de cette vidéo faisant alterner les réponses de «l’intellectuel»  Soral avec le boxeur Soral ? 


D’autre part ayant été moi-même licencié plusieurs années en boxe française, je suis à même de pouvoir juger de sa prestation et de la puissance de ses coups de pied. Pour information je suis ensuite passé au karaté Shotokan et ai été longtemps l’élève de Michel Rousseau, lui-même ancien premier assistant de Taiji Kase …  


Pour ce qui concerne la bêtise de la plupart des «anti-soraliens», vous avez bien entendu complètement raison.  Le crétin Robin (et même «Saidchomsky», l’auteur de quelques articles sur Soral)  en est une parfaite démonstration.  Robin ne rêve d’ailleurs qu’à une seule chose : avoir autant d’admirateurs que Soral et pouvoir donc, comme l’a été Soral, un jour invité à une émission de télévision «grand public».  A son sujet une grille psychologique simple peut être appliquée... 


Je ne m’étends pas ce qui semble une sorte de mea culpa de votre part mais sachez que j’apprécie particulièrement que vous ayez eu le courage de reconnaître vos méprises.


A propos des anti-soraliens de  «danslapeaudalainsoral», je ne me fais pas non plus d’illusion. Tant que je n’attaquerais pas, de front, certaines de leurs convictions militantes (comme le «nationalisme»),  ils me laisseront m’exprimer… En fait je prends cela comme une sorte d’exercice de contrainte au sens que le génial Georges Perec donnait à ce mot quant il inventait les grilles de mots croisés. Je considère la rédaction de réponses aux soraliens de passage (comme à l’énergumène qui écrit sous le pseudo de «DouteSoralien») comme une sorte d’exercice intellectuel consistant à répondre à l’un … sans entrer en polémique avec d’autres …


Sur le style de mon blog et les «facilités» que je m’autorise, vous avez certainement raison mais comme je vous l’ai dit, cette initiative n’a aucune ambition et je n’y consacre que peu de temps. 


Ne vous inquiétez pas pour ce qui est de «rendre public»  vos propos, c’était, là aussi, petite provocation de ma part. Votre réaction me montre que vous êtes quelqu’un de bien  … D’autre part je ne considère bien évidemment pas que vous ayez la moindre lâcheté intellectuelle …


Votre citation de Brassens est très bienvenue mais il faudrait alors ne pas la tronquer. Georges Brassens ajoute «d’accord mais de mort lente». Il ne condamne en aucune façon le fait d’avoir des idées et d’être prêt à les défendre, il condamne surtout les va-t-en-guerres.


Ne me sentant nullement concerné je laisse de côté vos paragraphes dénonçant  «la chasse aux sorcières».   
Ce que je stigmatise, contrairement à cet abruti de McCarthy, ce ne sont pas des idées («toute idée en elle-même est neutre mais l’homme y projette se flammes et ses démences …» – Vous aurez peut-être reconnu là la première phrase du livre le plus connu d’un auteur célèbre que j’ai longtemps pratiqué …) mais la façon de les défendre. Je n’ai jamais été aimé l’esbroufe d’où quelle vienne.  


A des titres différents les trois-quatre bouffons que j’ai pris pour cibles méritent qu’on se moque d’eux  et que je sache ils ne sont pas traqués comme l’étaient les communistes du temps de la toute puissance du sénateur du Wisconsin…  


Je laisse également de côté votre désapprobation de ce que vous appelez fort légèrement une «délation» (Pour information c’est Jean Robin lui-même qui a, par mégarde, affiché sur son blog  ses coordonnées téléphoniques …    Sachant qu’il me lit, c’était une façon de lui montrer que je pourrais facilement, si je voulais, lui nuire. Vous ne savez manifestement pas non plus que ce salopard a  colporté des ragots immondes sur mon compte …).


J’écris «fort légèrement» car vous n’avez pas l’air de comprendre la différence, pourtant très importante en Droit, entre menacer de faire quelque chose et … le faire réellement (S’il n’y avait pas de différence, il faudrait multiplier les prisons …)


Par contre, je n’ai pas compris en quoi indiquer des liens vers certains défenseurs d’Alain Soral serait condamnable en soi.  La quantité  de «notoriété » de ce dernier n’est-elle pas bâtie en grande partie sur ce type de personnes ? N’est-il donc pas légitime de les faire découvrir ceux qui le soutiennent ?                                                                                     

Plus intéressante est la question de l’anonymat. 


C’est une question que je me suis souvent honnêtement posée lorsqu’un "défenseur" de JA m’a interpellé sur cette question. 


Disons tout de suite que pour ce qui vous concerne vous n’avez pas été assez attentif et/ou curieux puisque jusqu’à ces derniers jours il était très facile de trouver en toutes lettres mon identité officielle sur mon blog.


Si je l’ai aujourd’hui caviardé", c’est pour ma tranquillité et celle de ma famille au vu de la violence potentielle contenue dans des courriels de certains « soraliens ».


Reste que la question peut être donc posée.


Pour ce qui concerne la comparaison que vous faites entre Soral et moi, ma réponse est simple : contrairement à lui, je n’éprouve pas le besoin ultra narcissique de me mettre en avant.


Comme l’a bien étudié quelqu’un comme le sociologue Axel Honneth (un vrai sociologue …), tout le monde a besoin de reconnaissance et c’est particulièrement vrai dans nos sociétés modernes qui sont des sociétés du Spectacle (au sens de Debord). Mais qui dit reconnaissance au sens social, dit forcément reconnaissance identitaire (un visage, un nom) si l’on veut avoir les gratifications psychologiques qui vont généralement avec cette reconnaissance publique  (Que les gens puissent vous reconnaître comme celui qui, par exemple, est «passé à la télé»).


Très sincèrement, je n’ai nullement besoin de cela. Comme je l’ai dit ailleurs je n’ai pas de télévision et m’y voir un jour est la cadette de mes ambitions. Je comprends que cette attitude d’esprit puisse paraître étrange parce que rare mais c’est bien la mienne.  


Alors qu’est-ce qui reste ? Trouvez vous que l’attitude de Romain Gary aurait dû être condamnée  du fait qu’il ait reçu deux fois le Goncourt  sous  deux pseudonymes différents ?


Et, au-delà même de cette question de pseudos derrière lesquels on se cacherait par «lâcheté», ne vous êtes-vous jamais interrogé sur la notion d’identité au sens ontologique du terme ?   


Je vous accorde bien volontiers que la franchise est une forme de courage (je vous ai tendu la perche …) et que cela aurait une lâcheté de ne pas répondre à mon défi.


Cordialement


Mézigue


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Bonjour Mézigue,


J'ai bel et bien lu vos échanges avec Paresia, c'est d'ailleurs par le biais de cette conversation - et du lien qui menait à votre billet "Soral et ses supporters" me semble-t-il - que j'ai pu découvrir comment vous procédiez pour faire réagir les Sot-Raëliens et comment, par la même occasion, j'avais pu moi aussi tomber dans le panneau.


Rassurez vous -si tant est que vous ayez besoin de l'être à ce sujet- je ne crois pas que vous soyez à la recherche d'ami internet ni même d'une quelconque reconnaissance. J'ai pu lire à travers vos textes que vous meniez un combat, en ce sens où venir provoquer les sbires de l'ennemi sur leur propre terrain relève bel et bien de la déclaration de guerre et je ne vois pas comment en conclure que vous êtes à la recherche de nouvelles connaissances.


En revanche, je ne peux que comprendre et approuver l'exercice intellectuel qui est le vôtre...tout en trouvant dommage que des types comme Soral refuse d'y participer. J'ai de la sympathie pour l'homme et sa démarche, je commence à en avoir pour la vôtre et il me plairait de voir ce que cela pourrait donner lors d'un débat public.


Quant à  JA (ou son défenseur idiot NDLR) ... Comment dire? N’avez vous jamais éprouvé de la honte à la place de quelqu'un d'autre? Vous savez, vous êtes au milieu d'un repas et quelqu'un débite des absurdités sans se rendre compte qu'il s'humilie et vous voilà à rougir à sa place alors que vous n'êtes même pas l'auteur des insanités débitées...C'est exactement ce qu'a provoqué en moi la lecture de quelques posts du Monsieur susnommé.


Ne voyez surtout pas dans cet aveu une sorte de flagornerie qui viserait à pouvoir vous taper sur l'épaule...Mais force est d'admettre que "le petit littérateur" (ou son défenseur NDLR) comme vous l'appelez ne pourrait être un adversaire à votre mesure. Vous le dites vous même: "citer un auteur, ça n'est pas forcément être d'accord avec lui", il en va de même concernant la reconnaissance du talent oratoire de n'importe qui, le vôtre en l'occurrence.


Ce n'est pas tant de mes accointances avec Soral dont j'essaye de me disculper mais plutôt des pentes glissantes vers lesquelles un tel aveu (celui de mes accointances) peut largement aider la plèbe à me pousser: vous le savez, la masse ne voit généralement pas plus loin que le bout du doigt qui lui montre les étoiles. On tient des propos sur la politique d'Israël et on devient antisémite, on dit que la gay-pride est absolument ridicule et ne sert pas la cause homosexuelle et on devient homophobe, on parle de la France et on est nationaliste, on admet qu'il faut de l'ordre et de la discipline et on est vu comme un fasciste. 


"Ni dieu, ni maître...ni slogan" s'avérait évidemment n'être que de l'ironie. Je pensais que les points de suspension suffiraient à déceler le décalage, je me suis trompé. J’aurai tout aussi bien pu céder à la facilité en incluant un émoticône mais je m'y suis refusé pour deux raisons (1) Je pense que, bien qu'utiles et légères, elles ôtent tout esprit d'analyse à celui qui lit (vous imaginez un texte de Voltaire remplie de ces saloperies ? et, (2) Je n'avais pas envie de vous tendre la perche qui vous aurait peut être servie à me battre en pensant qu'en tant qu'homme de lettres, vous conspueriez ces facilités littéraires. Je voulais surtout souligner le leurre que pouvait représenter la première partie de ce slogan -bien que j'ai pu être à une époque de ceux qui le scandaient- de part l'idée utopique (*) que nous pourrions n'avoir aucun maître-à-penser et  n'être l'élève de personne...


(*) Et pourtant V. Hugo de dire de l'utopie qu'elle était la vérité de demain)


Pour revenir à ma première impression, il serait difficile de répondre aux deux questions que vous posez légitimement sans justement tomber dans la psychologie de comptoir ou même revenir sur ce que j'ai pu dire de votre blog par la suite. Simplement, la première lecture de ce billet laissait l'impression que vous aviez connu et admiré Soral et que, déçu, vous vous acharniez à le descendre de manière systématique et quelque peu maladroite. Je sais maintenant qu'il n'en est rien, tout au moins en ce qui concerne l'acharnement dont je vous accusais. Je supputais une aigreur par rapport au succès de Soral que je vous soupçonnais à tort d'envier. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai cherché à vous démontrer que vous employiez les mêmes arguments un peu faciles que celui dont vous vous êtes fait détracteur, même si une certaine honnêteté intellectuelle me pousse à reconnaitre que bien souvent on combat un adversaire avec ses propres armes.


En toute franchise, ça n'est pas la remarque sur les fouettés en elle même qui m'a gêné c'est plutôt la facilité de celle-ci. J’ai moi aussi pratiqué la savate une paire d'années durant et j'ai toujours été irrité par l'œil du profane. Que l'on cherche à démonter les thèses de l'écrivain (je me risque à ce terme pour ne pas avoir à faire trop de redondances nominatives, ne vous en déplaise) ne me dérange pas dans mon jugement de lecteur. Mais que l'on en vienne à cracher sur le physique ne sert pas réellement une argumentation et donc, me dérange. Vous allez certainement me rétorquer que Soral est le premier à le faire, chose que je ne pourrai évidemment pas nier. Une nuance toutefois : Soral le fait à l'oral avec tout ce que cela implique et est reconnu pour ça et vous même le lui avez reproché lorsqu'il s'en prend à Dantec, écrivain de génie mais sociologue à deux sous. Et là où je trouve Soral très drôle, vous n'avez été que suffisant.


D'un autre côté, le pamphlétaire (ajoutez le qualificatif qui vous plaira) entretient un culte de la personnalité et force est d'admettre que je ne peux qu'aller que dans votre sens concernant le montage de cette vidéo. Il a voulu démontrer de manière maladroite qu'il était aussi bien le corps que l'esprit et indéniablement, il y a un côté assez risible mais presque touchant dans sa tentative de le prouver.


Je ne m'étendrai pas sur le cas Jean Robin, petit podcasteur ridicule, à part peut être pour vous dire que je me régale de vos écrits à son sujet. J'aurai d'ailleurs pour lui la même conclusion que celle que j'ai pu avoir pour JA  (ou son défenseur idiot NDLR) : vous ne boxez pas dans la même catégorie et ce serait une perte de temps pour vous de chercher le duel avec ce crétin fini.


Pour revenir à la citation tronquée de Brassens, je ne crois pas qu'il dénonce les va-t-en-guerres mais bel et bien ces intellectuels qui attendent de leurs fidèles qu'ils prennent les armes, notamment lorsqu'il parle des "saint jean bouche d'or qui prêchent le martyr [et qui sont ceux qui] le plus souvent d'ailleurs s'attardent ici bas". C'est bien connu, les révolutions se font dans la rue mais naissent dans les salons. Là dessus, je rejoins encore Soral (préparez la corde pour me pendre) qui prétend - à moins, et c'est fort possible, que je ne l'ai compris de travers - que la Révolution Française par exemple n'était pas un combat du Bien contre le Mal mais un duel bourgeoisie/aristocratie dans lequel le révolutionnaire de base, le populo, n'était qu'un pion.


Cette citation venait argumenter ma réponse à votre incitation à rendre mes propos publics, nouvelle provocation de votre part qui m'a une fois de plus échappée (je manque parfois de recul, je vous l'accorde)


Tout comme d'ailleurs mon argumentaire sur l'anonymat.


Je ne vois pas en vous quelqu'un de lâche, je réitère même ce que je dis dans le deuxième paragraphe de ce - peut être trop - long courriel.


Je ne retourne pas ma veste, c'est simplement que je n'ai jamais dit que vous l'étiez. Je ne faisais que répondre au fait que vous trouviez que je manquais de courage parce que je refusais que nos échanges soient rendus visibles aux yeux de tous. Je partais du principe que si l'on considérait que ma démarche manquait de cran, on pouvait aller plus loin vous concernant en utilisant le même raisonnement. Je reste néanmoins conscient qu'une démarche telle que la vôtre puisse nécessiter quelques précautions de base : le cas du «défenseur de JA» (Voir plus haut NDLR) et son blog-poubelle à votre égard en est la meilleure preuve(*) 
Et puis je crois me souvenir que les Staline, les Lénine et autre Trotsky ont eux aussi agit sous couvert de l'anonymat en portant le nom de grands intellectuels révolutionnaires français...Or, je n'aurai pas l'outrecuidance de les considérer comme étant des couards.


(*) Je n'ai eu qu'à taper votre pseudo dans un moteur de recherche pour tomber sur ce torchon à peine digne du skyblog d'un jeune crétin s'essayant au pamphlet alors qu'il sait à peine écrire son nom.


A propos de ce que j'ai jugé un peu trop vite comme étant de la délation maintenant... Il est vrai que, vu l'angle sous lequel vous me présentez les choses, je ne peux qu'aller dans votre sens. Toutefois, êtes-vous absolument certain que l'intention ne vaut pas l'acte en matière de Droit? Ce n'est pas un piège que je vous tends, je pose réellement une question (quitte à passer pour un bleu)


J'ai un peu de mal en effet avec le fait de donner les liens des supporters abrutis de Soral. Evidemment, ce procédé sert votre argumentation mais je ne le trouve que très peu pertinent. Je vais faire un raccourci facile à mon tour mais ce genre de fait selon moi ouvre la porte aux dérapages. On fustige le crétin extrémiste d'abord et puis on en vient à voir des ennemis partout (comme Soral...?). Ca n'est peut être pas votre cas mais qu'en est-il de celles et ceux qui vous liraient ? En tant qu'orateur de première ligne, vous avez malgré vous une certaine responsabilité vis à vis des actes que certains de vos lecteurs pourraient avoir.


Je suis Soral depuis quelques temps et je commence à faire de même avec vous...Malgré tout ce que vous pourrez dire, j’ai quand même l'impression que vous êtes tous deux les faces d'une même médaille. Je ne dis ça sans aucune animosité et avec sincérité. Je ne cherche ni à vous complimenter ni à vous rabaisser, il ne s'agit là que d'un ressenti qui n'engage que moi. J’ai l'impression que vous êtes l'un pour l'autre une sorte de reflet déformé de la réalité propre de chacun. Peut être est-ce là une fausse vérité, une phrase toute faite ou, pire encore, ce que vous appelez un exemple de psychologisme. Selon moi, on finit toujours par ressembler un peu à ce à quoi nous nous opposons.


Je vais devoir couper court car j'ai peur de vous ennuyer et vous laisse ainsi le soin de choisir si oui ou non il faudra me répondre et surtout celui de décider si la notion ontologique de l'identité sera sinon en ouverture au moins au programme de votre prochain mail.


Cordialement,


JL


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Bonjour JL, 


Non vous ne m’ennuyez pas. Les gens dont je perçois qu’ils essaient réellement de comprendre ce que je dis ne m’ennuient pas. Il est toujours enrichissant de lire des critiques à partir du moment où elles sont honnêtes sur le plan intellectuel et qu’elles ne dérivent pas en pseudo explications psychologisantes (1).


Je tiens compte des vôtres. Soit elles ne me semblent pas justifiées et alors j’y réponds ; soit elles le sont et cela me permet de me corriger ou de mieux formuler ce que je voulais exprimer.


Ici une remarque en forme de question. Ne croyiez-vous pas que l’échange que nous avons eu jusqu’à maintenant de façon privée aurait pu sans dommage, ni pour l’un, ni pour l’autre, avoir eu lieu publiquement sur le blog tatamoche ?  


Puisque je commence par la fin de votre courriel, je réponds à votre question sur le fait d’aborder la question (philosophique) de l’ontologie. Ma réponse est non. Pour une raison simple à comprendre. Je n’ai pas l’outrecuidance de me croire suffisamment qualifié pour traiter d’une des questions les plus importantes de la Philosophie … Ce que j’en écrirais dans ce cadre ne pourrait dépasser le niveau de banalités définitionnelles que vous pouvez tout aussi bien lire dans un dictionnaire ou dans une encyclopédie.


Je note que vous ne dites rien sur mon identité officielle (patronyme) et sur ce que vous auriez, par ce biais, découvert sur moi.


Reprenons l’ordre de votre mail


Pour ce qui concerne Paresia, vous avez certainement noté qu’il regrettait que le fil Soral soit le plus fréquenté de son blog. Je le regrette aussi. Croyez-moi bien. Si vous avez exploré un peu le blog Paresia par ailleurs, vous aurez vu qu’il y a bien d’autres sujets sur lesquels je préférerais discourir. 


Pour ce qui concerne mes «réponses» sur YouTube, je continue à recevoir des réactions. Etant donnée la nature qu’elles ont, j’y jette un œil et elles partent à la poubelle. L’expérience n’a aucune raison d’être prolongée.    


Disons que pour ce qui est de la «recherche d’ami» -  but qui ne serait d’ailleurs pas condamnable en soi - j’ai trop anticipé vous concernant car il se trouve que d’autres personnes ont essayé de m’imputer cette raison d’ordre psychologique (mon but serait en dernière instance de me faire des amis parce que je serais seul … face à mes ennemis)


Je crois que vous vous méprenez en croyant que mes intentions seraient combatives  - que je «mène un combat» - face à un «ennemi» (Voir ci-dessus). Je suis beaucoup plus détaché et distancé de tout cela que vous semblez vouloir le croire. Je suis vigilant par rapport à un phénomène comme le soralisme  mais tant qu’il garde l’ampleur qu’il a (somme toute assez négligeable), je ne me considère pas comme un combattant.


Je crois également que vous continuez à vous fourvoyer en imaginant qu’un dialogue public (peut-être privé… et encore …) entre Soral et moi serait possible.  Ce dernier est, contrairement à moi (voir ci-dessus) engagé dans un combat et son combat empêche qu’il puisse respecter un minimum des vertus intellectuelles -  ci-joint une définition de ces vertus (voir en fin de billet NDLR) - qui feraient qu’un tel dialogue entre lui et moi soit possible.   


Pour ce qui concerne JA et son défenseur anonyme , je préfère rester discret car il s’est manifesté à moi ces jours-ci avec ce qui semble être de bien meilleures intentions que par le passé… D’autre part je ne sais pas de quelles «posts» vous parlez à son sujet. Est-ce de son blog «littéraire» (qui bien que fort critiquable ne mérite pas de jugements trop hâtifs)  ou est-ce de ce blog dont la seule vocation est de tenter vainement (et avec une affligeante stupidité) de me déconsidérer (blog dont je n’ai pas la preuve formelle, bien que de fortes présomptions, qu’il soit bien de la plume de JA) ? 


Pour répondre à votre question, oui j’ai déjà éprouvé cette sensation personnelle de honte en voyant quelqu’un «s’humilier en débitant des absurdités» . C’est un sentiment qui me semble très honorable car très empathique. Ceci dit, aujourd’hui face à ce genre de situation, j’aurais plus tendance à réagir et à essayer de trouver des circonstances atténuantes à ce débit de stupidités (j’y reviendrai plus loin à propos de Robin).
 

Je ne peux certainement pas vous suivre quant vous parlez de la «plèbe» ou de la «masse» tant ce genre de propos implique généralement une forme de mépris arrogant qui révèle un «esprit de secte» (au sens que Nietzsche et plus tard Roger Caillois ont donné à ce terme) chez celui qui emploie de tels mots sans précaution.    


Qu’il y ait des personnes en particulier qui, par bêtise, par ignorance ou par mauvaise foi, assimilent antisionisme et antisémitisme, nationalisme et fascisme ou homophobie et critique du folklore gay, c’est l’évidence même. Mais je vous pose la question. A qui parlez-vous en ce moment, à ces gens ou à moi ? Vous n’avez, avec moi, pas à vous disculper non plus de cela …  Je ne vous crois, à priori, ni antisémite, ni fasciste, ni homophobe ni ne crois que votre intérêt pour Soral vienne de telles opinions. 



Inciter à se débarrasser de ses Dieux et des ses Maîtres (2) n’est, à mon avis, pas le slogan le pire ni celui sur lequel on puisse si facilement ironiser tant ceux-ci reviennent toujours (sous d’autres formes) même si l’on croit s’en être débarrassé. Vous reconnaissez d’ailleurs vous-même que ce peut être un but quant bien même on a conscience qu’il est utopique.


Ceci dit je crois qu’à un certain moment de son existence, il est possible de se distancer suffisamment de ceux qui vous ont influencé pour pouvoir dire que l’on pense par soi-même. C’est ce que j’ai, par exemple, fait avec Alain de Benoist il y a déjà de nombreuses années …  


Bien que je comprenne votre critique des émoticônes, je ne suis pas aussi sévère que vous. Si effectivement en abuser conduit souvent à ne plus faire l’effort d’essayer d’exprimer son propos de telle façon qu’il n’y ait plus trace d’ambiguïté (pour autant que la langue permette une telle chose – ce dont je suis loin d’être persuadé), reste que si l’usage s’est créé c’est bien parce que cela répondait à un besoin ; ici le besoin de pallier à ce qu’ont souvent d’anonyme et d’aveugle les échanges sur internet. 


Si remplacer les phrases incises et incidentes de Proust par des émoticônes rendrait ses romans sans intérêt, je ne suis pas certain qu’un Voltaire vivant de nos jours répugnerait absolument à les utiliser.


Je ne suis pas une «homme de lettres» … 


Ce que vous me dites de votre première lecture m’intéresse vivement tant il est éclairant de connaître comment on peut être perçu ; ce malgré qu’on ait essayé d’être clair. 


Encore une fois je n’ai pas «craché» sur le physique de Soral, j’ai simplement fait remarquer, à propos de cette vidéo et du montage, le côté un peu grotesque de celui qui ne veut pas vieillir. En contre exemple, voyez ce qu’est capable d’exécuter à la perfection quelqu’un comme mon professeur de Karaté (pourtant de plus de dix ans son aîné …) 



Nous ne pouvons certainement pas être d’accord sur tout ce qui est drôle et ce qui ne l’est pas pour la bonne raison que le rire est forcément idiosyncrasique. 


Ce qui est clair, en tous cas, est que de chercher à provoquer le rire est un moyen de séduction. Or contrairement à Soral, je ne cherche pas à séduire.  


Je ne crois pas que Dantec soit un «écrivain de génie» (pas plus que je ne crois que Soral soit, en aucune façon, un «sociologue»)


Cela risquerait de nous entraîner trop loin mais je ne suis pas d’accord avec ce que vous écrivez de Jean Robin. Même un «crétin» mérite notre respect. Vous cédez ici à une forme d’élitisme dont je ne vois pas bien en quoi il se justifie. Demandez-vous plutôt, par exemple, pourquoi des gens, qui ne sont pas à priori des crétins (je pense à ceux que j’ai cités dans mon dernier billet), participent à son blog ?


Où je dis que Robin n’est pas qu’un «crétin» mais bien un «petit facho ignoble» (ce que je lui reproche principalement tant on n’est pas responsable de la première tare mais qu’on l’est sans aucun doute de la seconde) est qu’il censure systématiquement ceux qui l’interrogent de façon trop percutante sur ce qui est, à l’évidence, ses «faiblesses».  


Je n’aime pas du tout cette image, fort peu démocratique, de «catégorie». Si elle a de la valeur en boxe, l’appliquer de façon à différencier sur un plan ontologique un humain d’un autre ne me semble pas acceptable car c’est suivre une pente idéologique et philosophique très dangereuse. L’anti-égalitarisme, tout comme l’antihumanisme  EST une philosophie de type fasciste (qu’il soit brun ou rouge)


Pour ce qui concerne l’interprétation de la chanson de Brassens,  nous sommes en fait d’accord.  Ce qu’il dénonce ce sont bien les intellectuels va-t-en-guerres.


Inutile de choisir une «corde pour vous pendre», vous avez bien compris Soral et il a raison sur ce point mais je ne vois pas en quoi est original ou nouveau ce qu’il dit. Vous ne trouverez aucun historien sérieux qui nie cela. Le problème est que Soral caricature tout dans un discours idéologique ultra simpliste qui n’est qu’une espèce de resucée vaguement «marxisante» ; qui n’a qu’un rapport lointain même avec l’analyse marxiste classique  (sans parler des autres interprétations historiographiques de la Révolution Française) 


Oui je suis certain que l’intention ne vaut pas l’acte en Droit (tout comme, par exemple, en Psychiatrie). Ce qui ne veut bien sûr pas dire que certaines intentions ne sont pas condamnables moralement.  


Je ne nie certainement pas, de façon générale, la responsabilité de l’écrivain mais je ne vois pas très bien le rapport entre cette question et ce que j’ai écrit sur tatamoche sur ceux qui soutiennent Soral. Vous êtes apparemment trop polarisé sur les «crétins» qui, sur Youtube, défendent de façon stupide Soral.


N’ai-je pas aussi indiqué le fil Soral de Paresia ? N’ai-je pas été même jusqu’à indiquer sur tatamoche une réponse de «soralien» qui me semble recevable (Celle d’un certain «Loki») ? N’ai pas répondu, malgré ses sarcasmes, à «DouteSoralien» sur le blog «danslapeaudalainsoral» ?  Enfin qu’est-ce qui empêche les soraliens ou proto-soraliens de venir discuter sur tatamoche (3) (Moi, à moins que les commentaires tombent dans la grossièreté, je ne censure pas) ?


Si ce que j’ai écrit incite certains proto-soraliens à mieux réfléchir sur les raisons qui font qu’ils sont attirés ou convaincus par Soral, croyez bien que je m’en réjouis. A quel acte répréhensible dont ils seraient capables, et dont je serais responsable, faites-vous allusion en parlant de mes lecteurs ?   


Vous avez en partie raison sur le fait qu’entre Soral et moi il y a une certaine ressemblance mais je ne crois pas que cela soit dû à la cause que vous présentez semble-t-il comme univoque (un mimétisme qui se crée entre deux personnes qui s’opposent).


Pour faire (très) court, nous sommes tous deux ce qu’on appelle des «déclassés». Ce qui nous donne un regard probablement plus aigu sur certains phénomènes mais la différence, et elle est considérable, est que moi je n’en ai pas bâti un système idéologique et ne cherche à en convaincre de jeunes lecteurs …  


Cordialement


Mézigue 


(1) J’espère qu’il est maintenant clair pour vous que je n’ai pas la prétention de répudier ou négliger l’intérêt de disciplines à vocation scientifiques que sont la psychologie générale,  la psychopathologie, la psychologie clinique, etc., etc., etc. Ce que je conteste est que qu’on lui puisse, en dernière instance, tout expliquer des convictions et opinions d’un homme par ses seules dispositions psychologiques.   


(2) Pour indication la lecture d’un livre comme celui de Thomas Bernhardt, «Maîtres anciens»  pourrait vous montrer jusqu’où peut aller cette critique des « maîtres »


(3) On retombe ici sur mon allusion à la possibilité de rendre nos échanges publics …


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Bonjour Mézigue,


J'abonde dans votre sens concernant le côté non-préjudiciable de nos échanges (D'où la publication ici .... NDLR)  jusqu'alors qui auraient finalement pu être diffusés publiquement sur votre blog. Pour parler franchement  je ne pensais pas que notre conversation s'éterniserait et même, je vous avais prêté de fausses intentions concernant le traitement que vous auriez pu éventuellement tirer de notre discussion, mon second mail notamment. Disons que, dès lors que nous aurons fait le tour de ce que nous avons à nous dire, vous serez seul maître à juger de l'intérêt de rendre public ou non l'ensemble de nos courriels.


Concernant votre identité officielle...Vous ne connaissez à priori pas la mienne et quand bien même, cette information ne vous apporterait rien de bien intéressant pour ce qui est de notre conversation. De ce fait, que vous vous appeliez Pierre, Paul ou Jacques ne change rien à la teneur de votre discours à mes yeux. Je trouve juste pathétique l'attitude d'Alfred C.  (le défenseur de JA -  NDLR) dans le traitement qu'il fait de cette information.


A propos de vos réponses Youtube maintenant...J'ai pu relire certaine d'entre elles, j'ai souri en me rendant compte que vous aviez l'habitude de déformer le nom de vos interlocuteurs et me suis aperçu que j'en avais fait les frais aussi alors que l'information m'avait échappé sur le moment. (Jeannot Le Crétin...non mais des fois!)


J'essaye, un tant soit peu, d'éviter de sombrer dans la psychologie de comptoir. Je vous l'ai dit : j'ai relativement peu fait école, je n'ai pas beaucoup lu et je n'ai qu'une approche somme toute classique de tout ce qui a attrait de près ou de loin à ces disciplines à vocation scientifique. S’il m'arrive d'en faire alors c'est bien malgré moi. Je cherche à comprendre celui ou celle avec qui je discute, pas à l'analyser. Sans compter que le discours psychologisant n'a pour d'autre but que de ridiculiser l'interlocuteur et n'a pour seul effet que de démontrer que l'on n'a pas beaucoup d'arguments à lui opposer (un peu comme quand on commence à relever les fautes d'orthographe)


Toutefois admettez qu'il est difficile de ne pas voir en votre démarche un combat que vous mèneriez. Ce n'est pas ce que je semble croire mais plutôt ce qui semble se dégager de votre blog et de vos commentaire sur les vidéos d'Alain Soral. A tort ou à raison, vous vous posez en contre. Et dès lors qu'il y a opposition, il y a rapport de force. Nous n'en sommes peut être pas encore à la guerre mais dès lors que vous rendez vos propos anti-soralien publics, il apparait peu évident que vous soyez réellement dans le détachement.


Quant à un débat entre Soral et vous...ça n'est pas tant de l'espoir que du fantasme. Je suis (relativement) jeune et j'aime les joutes oratoires.


Je ne peux qu'aller dans votre sens concernant l'emploi de "masse" et "plèbe"...Je n'ai pas utilisé ces termes par hasard : je cherchais à souligner ce que peuvent m'inspirer les malversations de la foule quand elle en est réduite à agir à l'instinct. Loin de moi l'idée de chercher à appartenir à une quelconque élite : je n'en ai ni la prétention ni même les moyens. Prenez conscience qu'avec moi, vous vivez moins une conversation de salon que de bistro.



J’entends bien ce que vous dites à propos des émoticônes et comme vous, je pense qu'il est quasiment impossible d’exprimer son propos de telle sorte qu’il n’y ait plus trace d’ambiguïté. Or, je parlais du sens critique de celui qui lit, pas de celui qui écrit. D'où ma référence à Voltaire : il n'a jamais eu besoin  d'émoticônes pour que ses lecteurs comprennent son humour et son ironie (non pas que j'ai la prétention d'avoir la plume du Monsieur). Je crois que nous avons tendance à trop céder à la facilité et que l'utilisation des émoticônes en est une. Et si je suis d'accord avec vous sur le fait qu'effectivement ces petits mickeys répondaient à un besoin, je ne peux toutefois que me positionner en contre et regretter leur sur-utilisation...ou bien admettre qu'il en va de même pour le langage sms et me maitr a ékrir kom sa dans z1 sou6 de rapidité.


Vous n'êtes peut être pas "homme de lettres" mais il est difficile de ne pas s'y tromper quand on vous lit.


Je ne connais Jean Robin qu'à travers ses pathétiques vidéos anti-Soral. Je parle de pathétique car là où j'estime que le second a du charisme, le premier n'a aucune résonnance (pour le coup, lui sonne très creux!) En tant qu'homme, tout comme c'est le cas pour vous, je ne sais pas ce que vaut le Monsieur... D'ailleurs, je pourrais m'interroger sur ce qui peut faire la valeur d'un homme mais la n'est pas le sujet...Pour le coup, c'est vous qui vous fourvoyez : si je parle de catégorie, ça n'est évidemment que pour l'image. Je ne crois pas qu'il y ait de sous-hommes, pas plus qu'il n'y aurait d'être au dessus du lot. Pour autant, je crois qu'en matière de rhétorique comme en ce qui concerne la boxe, on peut parler de catégories au sens de niveau: et selon moi, Robin ne l'a pas pour vous tenir tête. Et je pense qu'il doit être d'accord sinon il ne vous censurerait pas.


Enfin, concernant les actes répréhensibles dont seraient capables vos lecteurs, et dont vous seriez en partie responsable...Quand bien même ce Monsieur Robin aurait été assez bête pour fournir ("obligeamment" comme vous le dites) ses coordonnées personnelles, vous invitez vos lecteurs à éventuellement l'appeler pour lui dire tout ce qu'ils pensent de lui (ne me tentez pas !). Vous êtes intelligent, vous êtes certainement la personne la plus intelligente avec qui il m'est été donné de discourir, vous connaissez le pouvoir des mots et vous savez que votre invitation cache en fait une incitation. Contrôlerez-vous les dérapages ? Auriez vous la prétention ou la moindre preuve de penser que vos lecteurs seraient suffisamment intelligents pour ne voir dans cet appel qu'une provocation de plus ? Il en va de même concernant les liens sur les profils de certains Soraliens : qui vous dit que ça ne donnera pas lieu à des harcèlements en tout genre ? Bien sûr, le profil de NabilXIII est trouvable à partir de Youtube...mais sur votre site, il n'est pas perdu au milieu d'autres. Et si moi même je l'ai visité via tatamoche (à ce propos: pourquoi tatamoche ?) alors que je ne l'aurais probablement pas fait depuis youtube, j’imagine que d'autres le feront aussi, et que d'autres encore lui laisseront leurs amitiés...


Non pas que le sort de ces types là me concerne ou même ne me fasse me faire des cheveux blancs...mais tout de même.


Cordialement,


JL


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Bonjour JL,


Je vous remercie de ce qui semble être à demi-mot une autorisation de rendre public cet échange. Je crois que le principal mérite qu’il y aurait à le faire serait que d’autres personnes qui, comme vous, se pose des questions, puissent ainsi comprendre que parmi les «ennemis» de Soral, il y aussi des gens qui le sont tout en restant ouverts d’esprit.


Je vous remercie également de reconnaître que vous m’aviez prêté, à tort, de mauvaises intentions. Vous me montrez ainsi que vous comprenez de mieux en mieux les dangers du psychologisme …   


La question de l’identité ne peut pas à mon avis être aussi tranchée que vous semblez le vouloir. Dans le texte que je vous ai joint la fois précédente, le point B indique comme vertu le fait de respecter les autorités intellectuelles compétentes. Or c’est un des problèmes que pose l’anonymat de façon générale et sur internet en particulier.


Alors que dans le monde réel la reconnaissance se construit et se reconstruit en permanence par un consensus qui se fait sur l’autorité reconnue par le plus grand nombre dans une discipline – quelle qu’elle soit (1) -, cette reconnaissance à priori n’existe pas ou pratiquement pas sur internet sauf quant elle a été établie précédemment dans le réel et qu’elle est annoncée comme telle (Le blog de X connu par ailleurs pour X bonnes raisons).


Ma défense de principe de l’anonymat vient d’une défense d’un égalitarisme strict. Tout le monde, même le plus stupide, a le droit de s’exprimer … même maladroitement. Reste que dans un second temps, il peut être utile, pour gagner du temps, «d’annoncer la couleur» … Je n’ai ainsi, pour ma part, aucune raison de cacher que j’ai pu être suffisamment séduit un temps par la vue-du-monde d’Alain de Benoist pour participer à (et même être un des fondateurs de) l'une de ses revues ; ce d’autant qu’ainsi je neutralise ceux qui m’accuseraient de ne pas savoir de quoi parle à propos de la ND, des «rouges-bruns» et de l’un d’eux en particulier …  


Pour ce qui concerne «Alfred C.» (Le défenseur de JA - NDLR) , on est, effectivement dans le pathétique. Comme je le faisais récemment remarquer à l’un de ceux qui prétend le connaître : «Quelqu’un qui accuse une personne de lâcheté alors que cette dernière a donné publiquement son patronyme ; ce bien que cet accusateur, lui, reste anonyme, est ce qu’en bon français on appelle un crétin. J’ai noté aussi que cet hurluberlu qui m’accusait d’être incapable d’écrire s’était lui-même mal relu puisqu’on trouve de nombreuses fautes sur ce blog …  Je n’insiste pas non plus sur ce qu’il appelle mon analyse  de «la psychologie de Vehesse» qui prouve qu’il n’a absolument rien compris à ce que j’écris, etc, etc, etc»  


Pour Youtube oui j’admets que mes jeux de mots ne sont pas toujours très subtils mais ici je me suis demandé s’il s’agissait d’une référence à un personnage de contes pour enfants ou d’une, beaucoup plus subtile, au personnage du lapin de Lewis Carroll. Mais comme je ne m’attarde pas dans mes réponses (je veux dire que je ne prends que quelques secondes pour répondre), je suis allé au plus simple ; ici simple consonance. Je me suis dit que «Jeannot» n’avait pas choisi au hasard (je me suis dit qu'il y a un pourcentage de chances que la personne derrière le pseudo ait un prénom avec un «jean») et qu'il suffisait alors de remplacer «lapin» par «crétin» pour la rime et de garder le prénom (histoire donc de provoquer celui qui le porte puisque tel était mon but) …   


Que vous ayez lu peu ou beaucoup n’a pas d’importance en soi. Sans nier, bien évidemment, l’éveil intellectuel que permettent certaines lectures, il est clair que si l’érudition préservait de la bêtise, cela se saurait. Quant à certains diplômes, on sait ce qu’ils ont comme valeur aujourd’hui (2). Peut-être peut-on simplement dire que si aviez plus l’habitude de fréquenter des textes importants par leur rigueur intellectuelle, vous auriez pris l’essai de Soral pour ce qu’il est : un grossier discours idéologique mal ficelé   


Rejeter le psychologisme ne veut pas forcément dire rejeter l’analyse que l’on peut faire de la psychologie de la personne à qui l’on parle – analyse qui me semble être inévitable de toutes façons tant c’est quelque chose qui me semble instinctuel (lié à nos instincts les plus profonds). Rejeter le psychologisme, c’est rejeter le réductionnisme psychologique qui consiste à tout ramener – donc y compris les opinions et convictions – à des raisons psychologiques.  C’est la réplique en miroir du sociologisme (qui consiste, lui à tout ramener aux conditions sociologiques)


Pour ce qui concerne ceux qui s'adonnent à la critique l’orthographe, je pense que vous avez lu ma note en fin de billet sur le «brave garçon» Soral.


Vous avez parfaitement le droit d’estimer qu’il est légitime d’appeler «combat» ce que j’ai entrepris en rédigeant mes notes sur Soral mais certainement pas en estimant que ce qui «semble se dégager» équivaut à ce que «vous semblez croire».


Là se pose la célèbre question de la neutralité axiologique d’un discours ou d’un discours scientifique au sens que donnait Max Weber à cette notion et dont Isabelle Kalinowski  a montré, à juste titre, qu’elle n’empêche nullement d’avoir une opinion personnelle


Vous n’avez pas l’air de vous rendre à quel point votre façon de présenter les choses est très loin de cette neutralité ou d’un essai à la "neutralité". En écrivant que «dès qu’il y a opposition il y a forcément rapport de force» et donc combat, vous adoptez, peut-être sans le savoir, une philosophie particulière, une sorte de nietzschéisme de droite (je précise «de droite» parce qu’il y a, hélas, paraît-il un nietzschéisme de gauche). 

Non, rien ne nous oblige à considérer un débat comme un combat.


Sur mon détachement - hormis le fait qu’il s’agit là, à nouveau d’interprétation psychologisante par le fait que les notions d’attachement et de détachement appartiennent plutôt au vocabulaire de la psychologie  … - vous êtes encore en grande partie dans l’erreur.


Si je veux bien admettre que je ne suis pas encore totalement détaché face au champ idéologique,  je le suis par rapport au champ politique. Pour ce qui concerne Soral je suis simplement vigilant. Même si j’estime qu’il ne présente pas un véritable danger pour la démocratie, comme pourrait l’être un parti de masse aux idées fascisantes, je ne crois pas, contrairement à certains de mes amis, qu’on puisse négliger quelqu’un qui vend près de cinquante mille exemplaires d’un pamphlet de cette sorte.    


Pour un débat entre Soral et moi, c’est effectivement de l’ordre du fantasme. Soral est, semble-t-il, maintenant bien trop enfermé dans ses délires pour que quelqu’un de sensé (3) accepte de débattre avec lui…


«Masse», «plèbe» et «foule» ne sont pas des termes identiques. En les confondant vous me montrez, là également, que vous avez, malgré vous, adopté un idéologème de ce camp idéologique qu’est le «soralisme» ; l’idée qu’une assemblée d’individus ne se conduira toujours que guidée par ses instincts les plus primaires.


«L’élitisme»  et «l’esprit de secte»  (ce dont j’avais en réalité parlé) ne sont pas une seule et même chose. Le premier n’implique pas obligatoirement l’autre alors que le second implique forcément le premier. On peut être politiquement pour une forme d’élitisme – que les «meilleurs» gouvernent – sans pour autant croire que ceux qui ne font pas partis de cette «élite» ont forcément tort ; avec «l’esprit de secte», on a le sentiment que seuls ceux qui sont dans le groupe auquel on appartient sont dans la vérité. C’est très exactement ce qui se passe avec les soraliens. Ils croient que leur guru a, en quelque sorte, le fin-mot de l’Histoire …


Je pense que vous avez tort de ne vous croire capable que d’une conversation de bistro


Pour les émoticônes, nous sommes semble-t-il d’accord. Si on veut absolument en faire usage, il faut en faire un usage modéré.


A propos de Robin, je voulais surtout stigmatiser l’attitude des soraliens et de Soral le premier quant ils rabaissent ce brave benêt (il ne le traite rien moins que d’être une «merde»). Ce alors que quant on y regarde bien leurs moyens d’expression sont assez semblables (de mauvais livres et des vidéos plus ou moins grotesques), leurs vues-du-monde finalement sont assez semblables aussi dans leurs simplismes (Tous deux croient lutter contre ce qu’ils appellent le «Système» et la «bienpensance») ; bref tous deux agissent, parlent et pensent d'une façon qui fait qu’on peut légitimement les placer du côté de l’extrême-droite.


Au fond rabaisser l’Autre, en escomptant ainsi se grandir n’est pas plus convaincant du côté du clan soralien que du côté du clan robinien (c’est ce que n’a manifestement pas compris quelqu’un comme «Saidchomsky»).


J’ai pensé, peut-être à tort, que votre propos était le reflet de tout cela …


Pour ce qui concerne «l’image», c’est clair. Jean Robin devrait comprendre que s’il veut convaincre un large public qu’il est - contrairement à Soral -  lui,  dans le vrai, il vaudrait mieux qu’il abandonne l’idée de défendre lui-même ses idées par des vidéos ...


Pour ce qui est de la rhétorique pure (conçue comme un combat – voir plus haut – avec un vainqueur et un perdant), vous avez raison, il y a bien des catégories. Mais vous devriez revenir sur la note que j’ai écrite à propos du débat entre Tariq Ramadan et Caroline Fourest. La rhétorique n'est pas l'argumentation



Pour ce qui concerne la censure dont fait preuve Robin à mon égard, je pense que vous vous trompez. Il se croit réellement clairvoyant et en tous cas bien plus clairvoyant que moi (4). Il est du bois dont on fait  les vrais «fachos» (crétin borné qui croit détenir la vérité). Sous cet aspect, il est encore plus néfaste que Soral.


Oui Jean Robin est bête au point d’avoir affiché publiquement ses coordonnées téléphoniques (j’ai une copie d’écran et il est, par ailleurs, facile également de connaître son adresse à Blois). Non je ne me sens pas responsable de ce qui pourrait lui arriver si un fou furieux soralien ou autre en venait à l’agresser physiquement. Oui j’avoue avoir joué du marketing en annonçant que je donnerai ses numéros de téléphone.

Pour ceux qui ne sont connus que par leurs pseudos, je ne vois pas quel problème il y a.


Sur le fond que les différentes chapelles d’extrême-droite se déchirent entre elle, me semble une bonne chose…


Cordialement,


Mézigue


PS : «tatamoche» par opposition à «tata Miss»  … Encore un mauvais jeu de mots …


(1)  Une anecdote à ce propos. Lors d’un stage de karaté, nous étions allés en boîte un soir et à l’entrée un des videurs arrêta notre professeur pour l’empêcher d’entrer. Il suffit alors pour que l’un nous prononce le nom de ce professeur pour que le videur se confonde en excuses et lui serre chaleureusement et avec déférence la main …   Puissance de l’identité.


(2)  Il suffit de penser à quelqu’un comme Jean Robin qui semble avoir réellement un Master en intelligence économique …


(3)  Je vise ici, bien entendu, sa prochaine apparition publique face à Jovanovic …


(4)  Je publierai peut-être plus tard l'échange de courriels entre Robin et moi. Ce qui vous permettra de constater à quel point ce type s’imagine réellement être intelligent …  

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Texte sur les vertus intellectuelles : 


Les vertus intellectuelles (ou épistémiques si l’on y tient) sont donc des qualités humaines, des traits de caractère qui garantissent, autant qu’il est possible, c’est-à-dire de façon faillible, la valeur épistémique de nos croyances. Une vertu épistémique constitue un juste milieu entre deux vices.

A) L’impartialité intellectuelle. Il s’agit d’être ouvert aux idées des autres et soucieux de les comprendre. Egalement de se montrer capable d’un bon jugement sur la valeur d’une autorité intellectuelle et d’avoir le sens de sa propre faillibilité. Les deux vices correspondants sont la partialité intellectuelle et l’indifférence intellectuelle.

B) La sobriété intellectuelle. Il s’agit d’être circonspect, surtout face aux idées “enthousiasmantes”, de respecter les autorités intellectuelles compétentes (sans crédulité excessive). Les deux vices correspondants sont la débauche intellectuelle et l’étroitesse intellectuelle.

C) Le courage intellectuel. Cette qualité fait examiner sérieusement ce qui s’oppose aux idées courantes, persévérer dans la recherche, mais aussi défendre ses propres idées quand on a pas d’autres raisons que l’opposition du conformisme intellectuel ambiant de penser qu’elles sont erronées. Les deux vices correspondants sont la lâcheté intellectuelle et la paralysie intellectuelle;

D) La pertinence intellectuelle. Par ce trait de caractère, quelqu’un choisit correctement les moyens de la recherche pour une fin qui reste la vérité. Les deux vices correspondants sont la dispersion intellectuelle et l’obsession intellectuelle.

E) L’équilibre réfléchi. Savoir modifier une règle quand elle conduit à rejeter une intuition à laquelle nous tenons et savoir renoncer à une intuition quand elle nous conduit à rejeter une règle jugée fondamentale. Les deux vices correspondants sont la rigidité intellectuelle et la faiblesse intellectuelle.

Qu’est-ce que croire ?”, Roger Pouivet, Ed. Vrin, 2003, page 34.

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Premier dialogue ICI

Troisième dialogue ICI 










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