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samedi 13 juillet 2013

Dialogue n° 1 avec un soralien-critique



Un certain «Quentin» m’ayant interpellé ICI sur les idées du soralien-critique Charles Tremblay et sur les raisons qui me font juger sévèrement ce blogueur, je crois utile de publier le court échange que nous avions eu au tout début de cette année.

En espérant que cela donnera l’occasion à d’autres soraliens-critiques de s’interroger sur ce qui fait qu’ils ont été un moment séduits par le discours du grand chauve illuminé et sur ce qui fait que je ne suis pas convaincu par ce dont ils essaient à tous prix de me convaincre...
  
J’ai éliminé dans mes réponses ce qui n’a plus de raisons d’être aujourd’hui et/ou ce qui est manifestement hors sujet.  J’ai également réécrit ce qui me semblait ne pas être assez compréhensible pour d’autres lecteurs. J’ai, par contre, laissé en l’état les courriels de CT. 

J'ai passé outre son refus de voir publiés ses courriels. Ne s'agissant pas de faits intimes ni de faits pouvant lui nuire, j'ai pensé que cela pouvait être intéressant pour certains lecteurs. Rappelons qu'il s'est écoulé six mois depuis et que c'est lui qui a rompu notre relation et donc rendu caduc l'éventuel caractère "privé" de cet échange. Rappelons également que c'est lui qui a choisi de signer de son patronyme (pour autant que ce soit réellement le sien) les articles de son blog   

Message du 24/01/13 20:09
De : "Charles Tremblay"
A : l_mezigue@orange.fr
Objet : Merci à Mezigue pour son petit mot
Mon cher Mezigue
Je vous remercie pour le petit mot que vous avez pris la peine d'écrire. Je vous remercie également d'avoir envoyé deux fois votre commentaire, question d'être sûr qu'il se rende à destination (l'internet n'est pas fiable à 100%). Croyez-moi, c'est très apprécié.
Cela faisait un petit bout de temps que je pestais contre "Poupeto-c'est-moi" quand, avec grande joie, j'ai découvert quelques sites anti-Soral sérieux comme le vôtre et Dans la peau d'Alain Soral. Et avec le titre de votre blog, je vois que vous n'aimez pas non plus Jean Robin. Un autre point en commun avec moi car, ayant déjà eu quelques uns de ses livres dans mes mains, je sais que le petit barbu est aussi pire que le grand chauve. La seule différence étant que j'ai tout-de-suite perçu la malhonnêteté de Robin (surtout avec son prétendu "Dictionnaire des débats interdits") tandis que j'ai eu un intérêt pour Soral avant de percevoir ce qui se cache derrière le "masque audio-visuel" (mentionnons qu'étant au Québec, je ne pouvais percevoir rapidement quelle est la véritable nature de Soral. Ç'eut été probablement différent si j'avais vécu en France que j'aurais rencontré le type ou quelques uns de ses fans irrécupérables. Ceci dit, à mon grand malheur, il existe maintenant un "Égalité et Réconciliation Québec", preuve que ce bougre prend de l'expansion malgré tout).
 Pour ce qui peut être des différences entre nos convictions respectives, ce n'est qu'un point de détail. L'idée, c'est de ne pas faire du "moi j'ai raison et le reste du monde a tort, car moi je fais de la pensée dangereuse" comme l'affirme le plus sérieusement du monde le grand sheikh chauve. Ayant une formation académique en histoire des religions, je sais faire la distinction entre ce qui est scientifiquement valable et ce qui relève des croyances/convictions et je sais faire abstraction de mes présupposés pour une discussion intelligente avec ceux qui en ont envie (comme avec vous, mon cher Mezigue).
Comme vous avez pu le constater, je n'ai pas encore créé de page pour des liens externes sur mon site mais dès que je m'y mettrai, je vous promet de vous y relayer. Une belle liste de liens anti-Soral, pour se faire traiter de dégénéré par Laïbi (ce qui, pour moi, est presque un titre honorifique que d'être qualifié ainsi par la gros dentiste marseillais).
Ceci dit, je vous remercie encore une fois Mézigue, je vous souhaite une bonne journée et nous allons nous recroiser bientôt, que ce soit sur mon blog, le vôtre, chez Dans la peau d'Alain Soral ou par courriel.
Cordialement
Charles Tremblay

Réponse :
Bonjour,

J’ai été très heureux de pouvoir vous écrire ce petit mot sur votre blog. Il a été très spontané. Ne voulant pas, et ne pouvant pas  répondre tout de suite en profondeur à vos réflexions sur Soral, je voulais tout de même vous faire très vite un petit signe indiquant que vous n’aviez pas écrit cet article  «dans le vide ».  Le deuxième clic est une précaution que j’ai l’habitude de prendre. 

Je vous laisse le temps de découvrir le blog que j’ai consacré aux bouffons politiques de la Toile pour en parler ; ce avant qu’éventuellement  nous en discutions.

Je précise l’objet du blog parce que je ne voudrais pas que vous croyiez que je poursuis, du fait d’un éventuel engagement politique, un but du même nom. Je le précise car tel semble être le cas du Webmestre du blog danslapeaudalainsoral. N’allez surtout pas croire que je veuille dénigrer ce blog mais vous vous apercevrez peut-être assez vite que nous n’avons pas, lui et moi, la même démarche. Je ne suis pas un militant.

Comme je l’ai écrit sur mon blog tant qu’il me laisse la parole je m’exprime mais ce sans jamais obéir à des règles de modération partisane qu’il édicterait implicitement.  De plus les angles par lesquels il attaque Soral ne me semblent pas les meilleurs ni toujours justifiés.

Ainsi ce mélange-confusion entre des gens comme Madame Blavatsky, René Guénon, Julius Evola et les travaux de la nouvelle droite et les écrits de son représentant le plus connu, Alain de Benoist, me semble farfelu. Soit il a une connaissance réelle des écrits de ces différentes personnages et en les mettant «dans le même panier» il est de mauvaise foi ; soit il n’a rien lu d’eux (ou si peu) et il n’est pas quelqu’un de sérieux.

Je préférais vous prévenir tout de suite …

Pour ce qui concerne Jean Robin, il ne s’agit pas, en réalité de sentiment (ni ne l’aime, ni je ne "l’aime pas") mais de stupéfaction devant son incroyable sottise et son culot.

Je ne sais si le fait d’être à l’extérieur de la France change beaucoup la perception que l’on peut avoir du phénomène soralien. Je suis moi-même isolé en pleine campagne et cela ne m’a pas empêche de «rencontrer» (par le dialogue) des soraliens (Comme vous le constaterez si vous lisez les trois entretiens que j’ai recopié sur mon blog).

J’admets, bien entendu, que la présence augmente par beaucoup d’aspects la perception que l’on a de la personne avec qui l’on converse mais en matière d’analyse des idées structurant  leurs vues-du-monde, cela ne fait guère de différence.

Vous ne m’étonnez pas en me disant que vous avez une «formation académique en histoire des religions» et que vous savez «faire la distinction entre ce qui est scientifiquement valable et ce qui relève des croyances/convictions».

C’est tout à fait perceptible à travers ce que vous écrivez et surtout votre façon d'écrire.  (NDLR Il ne semble pas que CT se soit aperçu qu’ICI je me moquais de lui … La suite de nos échanges montre que j'ai de plus en plus pris mes distances face à celui qui m'apparaissait alors, au même titre que DLPAS, comme ... un cybernaute un peu "charlot" ...).
Ceci dit, et pour être clair avec vous, je vous avoue sur le qualificatif de «remarquable» à propos de Paul-Éric Blanrue me semble excessif. Quelqu’un comme votre compatriote Normand Baillargeon me semble admirable (Ce que je lui ai écrit), mais pas Blanrue.

Sur les excès et le côté un peu borné d’une certaine zététique (celle de Blanrue) je ne peux que vous suivre. Ceci dit je ne vous suivrai probablement pas, par contre, pour tout ce qui concerne  le paranormal, l’ufologie  et autres sujets de ce type. Il en est de même pour ce qui concerne l’auteur que vous citez abondamment, Nicolas Tereshchenko (qui me semble d’un niveau très en en dessous d’un Abellio par exemple). 

Est-ce la peine de parler de cet illuminé de LLP (Laïbi)  et même de Livernette (comme le fait hélas maintenant danslapeaudalainsoral) ? 

En espérant ne pas vous avoir déçu.

Cordialement

Mézigue

Message du 26/01/13 05:37
De : "Charles Tremblay"
A : "Lui Mézigue"
Objet : Réponse à propos de Soral
Bonjour Mezigue
J'ai lu votre courriel et je m'aperçois que non, malgré notre opposition commune à Alain Soral et Jean Robin, nous ne sommes pas faits pour nous entendre. Mais bon, c'est la vie.
Il est vrai que j'ai monté cette publication de la JTF avec comme prémices de base que la métapsychique est un fait avéré, prouvé en laboratoire depuis plus d'un siècle (d'où mes références constantes à Bertrand Méheust) et que le phénomène ovni est réel, bien qu'on ne sache pas trop ce que c'est (authentiques extra-terrestres ? hypothèse mythico-physique ? projections holographiques dans l'espace-temps ? autre ?). Déjà là, cette prise de position est suffisante pour rebutter quelques personnes, dont Normand Baillargeon.
C'est vrai également qu'il y a un certain ésotérisme sur mon site, comme l'évocation d'Evola dans mon mot de la rédaction ou encore la reproduction de l'essai de Tereshchenko. Mais je ne me considère pas comme "guénonien", "evolien" ou autre. D'ailleurs, ils ne sont pas exempts de critiques, surtout Guénon qui insistait, obsédait même, sur des filiations traditionnelles mais qui après s'intéressait à des traditions orientales comme le taoïsme ou le védanta où on s'en fout éperdument de ces filiations ("chacun est responsable de sa propre libération"). Quand à Tereshchenko, j'ai présenté son texte car il parle d'une chose peu connue mais bien réelle, la saturation des espaces par la musique perpétuelle, mais pour le reste, je ne suis pas fan de ce mec et je n'ai jamais lu d'autres ouvrages de lui (tout comme je connais de nom Raymond Abellio mais je n'ai jamais lu quoique ce soit de lui). Et je ne le cite pas abondamment, j'ai présenté un texte de lui, ce n'est pas la même chose. D'affirmer que je le cite abondamment, c'est laisser entendre qu'il a une grande influence sur moi, ce qui n'est pas le cas.
Ceci dit, mon "ésotérisme" ne m'amène pas à perdre la tête comme c'est le cas de notre pauvre Dans la peau d'Alain Soral. Si celui-ci est intéressant quand il critique le commerce et la marchandise soralienne, il devient incohérent et quelque peu hystérique dès qu'il évoque Guénon, le New-Age et la Franc-Maçonnerie. Une réaction qui me fait penser un peu celle de Laïbi, mais idéologiquement orienté à l'inverse. Quant à Livernette, si Dans la peau d'Alain Soral s'emporte contre lui, c'est surtout parce que le Livernette est venu lui répliquer dans son propre "terrain de jeu". C'est dommage car cela diminue de beaucoup l'efficacité de sa critique contre Soral mais bon, chacun son parcours de vie.
Pour ce qui est de Soral, vous me dites que vous savez pas si "le fait d'être à l'extérieur de la France change beaucoup la perception que l'on peut avoir du phénomène soralien". D'abord, vous devez comprendre que je n'ai pas de compte facebook, ni de twitter ou de linkedIn ou quelque chose du genre. Déjà, on manque un certain nombre d'informations. Ensuite, au Québec, il n'est si évident de savoir quel est le véritable paysage politique français (surtout que je n'y ai jamais mis les pieds et que j'ai bien rencontré quelques Français mais pas assez pour donner une idée juste). Pour la rencontre de “soraliens”, avant tout récemment, la fin de 2012, je n'avais jamais rencontré de “soraliens québécois”. Tout-au-plus, j'ai rencontré quelques personnes qui connaissaient vaguement Soral à cause de son “Sociologie du dragueur” et parce qu'il avait passé à Ardisson. En plus, je n'ai pas un entourage immédiat où je peux parler réellement de politique internationale. Donc ma découverte et ma déconvenue soralienne est entièremenet un fait du web. Alors vous conviendrez que pour “l'analyse des idées structurant leurs vues-du-monde”, encore fallait-il que j'ai à ma disposition tous les éléments pour faire la juste analyse des idées en question.
Idem pour vous. Je comprend que de votre point-de-vue parcellaire en France vous trouviez admirable quelqu'un comme Normand Baillargeon. Mais moi, pour avoir lu ses articles dans le journal Le Couac, pour avoir entendu ses chroniques régulières à Radio-Canada, pour avoir vu son travail de columnist pour le journal Voir, pour avoir connu des gens qui ont suivi son cours sur la “pensée anarchiste” aux sciences de l'éducation de l'UQAM et pour l'avoir déjà croisé au Salon du Livre de Montréal, je ne trouve pas ce mec si admirable que ça. Même qu'à bien y penser, je lui trouve une certaine ressemblance avec Soral (lui aussi il aime se mettre en valeur dans les médias) et j'ai quelques amis qui partagent mon constat que Baillargeon n'est pas si admirable que ça. Mais de votre point-de-vue où vous êtes situé, Mezigue, il est tout-à-fait normal que vous le trouviez admirable. Surtout si tout ce que vous avez eu de lui sont son livre sur l'anarchisme, son guide d'auto-défense intellectuelle et quelques textes et conférences sur le net. Vous ne l'avez pas entendu utiliser les techniques même qu'il dénonce dans son guide d'auto-défense lors des débats auxquels il participe à Radio-Canada.
C'est pourquoi je trouve que vous y allez un peu fort avec votre histoire que “d'être à l'extérieur de la France n'y change rien pour l'analyse des idées structurant leurs vues-du-monde”. Au contraire, la perspective peut changer radicalement. On dirait que vous avez essayé de me coincer avec une rhétorique du style “soralien un jour, soralien toujours, pas d'excuse possible”. Vous trouvez Baillargeon plus admirable que Blanrue ? Moi, je sais que Baillargeon est beaucoup trop attaché à son standing d'universitaire invité dans les médias pour oser remettre en cause la loi Fabius-Gayssot, même s'il vous dira que la liberté d'expression c'est important, qu'on ne peut pas mettre de barrière dans l'Histoire, etc. Sans trancher à savoir si les révisionnistes ont raison ou non, l'attitude de Blanrue témoigne d'un bien plus grand courage que le très “bourgeois” Baillargeon et il rend un bien plus grand service à cette liberté d'expression que le second.
Ce qui m'amène à dire, mon cher Mezigue, que si vous voulez discuter avec moi à propos de Soral, je suis disposé à vous répondre mais pour le reste, je pense que dans l'ensemble nous ne sommes pas faits pour nous entendre. Et surtout, je dois vous avertir que je n'ai pas l'intention de me justifier devant quelqu'un qui chercherait à me prendre en défaut. Si vous vous sentez toujours à l'aise de communiquer avec moi, vous êtes le bienvenue. Sinon, adieu et bonne chance dans le reste de votre vie.
Cordialement (malgré tout)
Charles Tremblay

Réponse :

Bonjour Charles Tremblay,

Tout d’abord je vous remercie de ce nouveau courriel qui montre que vous êtes quelqu’un qui accepte de débattre. Je ne sais pas encore si nous ne sommes réellement «pas faits pour nous entendre». Pour ma part, je vous «entends»  pour l’instant très bien et accepte de réfléchir à vos arguments et d’écouter vos opinions et convictions. J’espère qu’il en sera de même pour vous.

Pour ce qui concerne Bertrand Méheust, je ne peux pour l’instant rien vous en dire. J’ai feuilleté son site mais ce n’est probablement pas suffisant pour en avoir une idée précise.

En ce qui concerne votre phrase «le phénomène ovni est réel, bien qu'on ne sache pas trop ce que c'est», je ne peux, formulé ainsi, qu’être d’accord. Il existe incontestablement «un phénomène ovni» mais la question est avant tout de même de savoir si c’est un phénomène qui relève de la sociologie de la croyance, de la psychologie, de la croyance, ou du réel, du réel scientifiquement confirmé.

Je me suis suffisamment intéressé à l’épistémologie pour n’être pas convaincu par des formules comme «prouvé en laboratoire» (Quels laboratoires ? Dirigés par quels hommes de science ?). Comme vous le savez les fabricants de produits cosmétiques utilisent énormément ce genre d’arguments pour vendre leurs produits mais ne cela constitue certainement pas une preuve de leur innocuité (Ne trouve-t-on pas des scientifiques pour nier les menaces sur les climats). Permettez-moi donc de rester sceptique à priori bien qu’ouvert aux arguments de Monsieur Méheust. Ce tout comme je suis resté sceptique aux arguments de certains  «scientistes»  du genre de Charpak et De Broch (…)

Pour ce qui concerne des auteurs comme Guénon et Evola, il me semble que nous sommes d’accord. Je ne crois pas aux thèses perennialistes  mais cela ne m’empêche de considérer, un livre comme «La Doctrine de l’Eveil» comme très impressionnant et «La crise du monde moderne et le signe des temps» comme intéressant (Et d’autres de ces deux auteurs que j’ai abondamment lus à une certaine période de mon existence). Je ne suis, bien évidemment, tout comme vous donc, ni "guénonien" ni "évolien" et de façon générale pas inféodé à un auteur quelconque. 

Pour ce qui concerne le texte de Tereshchenko, je l’ai trouvé très intéressant dans sa très nécessaire dénonciation de la saturation par le «bruit» (et toutes les "ondes" caractérisant celui-ci) qui caractérise le monde moderne et dont nous sommes tous les victimes (C’est même une des raisons qui m’a fait émigré en pleine campagne). Où j’ai trouvé qu’il exagérait (pour ne pas dire plus) est ce qu’il faut bien appeler sa réduction de l’harmonie musicale à du «bruit». Il y a là un rejet absolu de la musique que je ne comprends pas. 

Pour ce qui concerne Abellio, je ne saurais trop vous conseiller vivement de le lire. D’abord l’écrivain de talent. Mais aussi le «philosophe» gnostique. Nous sommes avec lui à un tout autre niveau qu’avec quelqu’un comme Guénon (qu’il critique d’ailleurs férocement). 

Pour ce qui concerne Dans la peau d'Alain Soral, nous sommes donc également d’accord. Je vous ai dit ce que j’en pensais dans mon premier courriel (ainsi que de Livernette et LLP)

A propos de la distance que vous avez par rapport au petit milieu politique gravitant autour de Soral, nous sommes dans le même cas (Que votre éloignement géographique soit plus grand que le mien n’y change rien). Tout comme vous je n’ai ni compte facebook, ni de compte twitter ou linkedIn (Mais contrairement à vous peut-être, je ne crois pas que cela soit un «handicap» pour la connaissance des idées propres à ce milieu).

Je conviens aisément  qu’il «fallait que vous ayez à votre disposition tous les éléments pour faire la juste analyse des idées en question» mais je ne crois pas pour autant qu’il soit forcément nécessaire pour cela de rencontrer «en chair et en os» des soraliens (argument avancé par "l’armurerie" lors de nos échanges – voir sur mon  blog dialogue n°3).

Je parle bien ici des «idées»  (connaître les hommes qui défendent ces idées et pour quelles raisons ils les défendent est une autre question).

Sur le cheminement des idées s'étant cristalisées sous forme de  «soralisme», connaître les idées des défenseurs de celles-ci – comme j’y ai fait plusieurs fois allusion sur mon blog - ne suffit pas. Il faut aussi connaître celles de cette «école de pensée» appelé  «nouvelle droite» (Voyez cette fiche Wikipedia comme première approche – j’ai donné d’autres liens sur mon blog - si vous ne connaissez pas) car la quasi totalité des idées que Soral présente comme nouvelles et les «siennes» viennent, en réalité, des lectures (superficielles) qu’il a faites dans les publications de la nouvelle droite. 

Sur Normand Baillargeon, je me suis mal expliqué sur les raisons qui m’ont fait écrire que je le trouve «admirable». Ce qualificatif s’applique au fait qu’il ait eu, comme Chomsky, le courage de signer la célèbre pétition (Contre la Loi Gayssot et pour la libération de Vincent Reynouard) ; ce tout en sachant les ennuis que cela lui amèneraient et connaissant d’avance les diverses incompréhensions chez les amis de son bord politique (Il m’en a fait part lorsque je lui ai écrit en ce sens). J’ai dit que je trouvais cela «admirable» parce que moi, je ne suis pas certain que je l’aurais signé …

Pour ce qui concerne l’homme s’exprimant en public et même l’homme privé, vous avez peut-être raison mais cela n’entre pas pour moi en ligne de compte pour juger de la qualité ou non de ses livres (qu’effectivement j’ai apprécié). Pour vous donner un autre exemple, j’ai eu un temps une assez grande admiration pour Gilbert Durand (l’homme et son œuvre). Ce, jusqu’à ce que je le rencontre «en vrai». Mon sentiment pour son œuvre n’a pas changé mais j’ai été assez «refroidi» par son comportement en public (Il se prend un peu pour une diva et accepte d’être entouré d’adulateurs …).

De façon générale, pour ce qui concerne l’apparition de telle ou telle personne dans les «grands» médias», je n’ai pas d’opinion tant ces apparitions obéissent à des raisons (promotion d’un livre par l’éditeur par exemple) qui n’ont pas grand-chose à voir avec ce qui m’intéresse vraiment ; à savoir les thèses de l’auteur. De plus, je n’ai pas (et jamais eu) de télévision et ne lis pas les grands médias-presse (je lis des revues et pour les informations générales m'en tient à la radio). 
Si vous pensez que («on dirait que ») «j’ai essayé de vous coincer avec une rhétorique»,  je m’en trouve extrêmement chagriné car ce n’est absolument pas mon intention. 

Bien qu’admiratif par certains aspects de Schopenhauer,  je trouve son petit livre «L’art d’avoir toujours raison» détestable car il encourage la mauvaise foi.

Sur cette question, voyez la note (sur la différence entre argumentation – honnêtement faite  - et rhétorique – souvent malhonnête) que j’ai écrite ICI.

Que Baillargeon soit (peut-être trop) «attaché à son standing d'universitaire invité dans les médias» est fort possible mais cela ne change rien aux intentions de Blanrue à tenter de réhabiliter quelqu’un comme Faurisson ; intentions clairement politiques (donc sortant de la neutralité axiologique qui sied à un sain débat d’idées). Sur la Loi Gayssot et sur la question du négationnisme, j’ai déjà longuement répondu ailleurs (notamment lors de mon «dialogue» avec «l’armurerie»  ). Il y a d’ailleurs en fin de billet deux liens d’indiqués (renvoi vers un dossier complet) sur la question du négationnisme. 
Si vous estimez que mon intention est de vous «prendre en défaut», vous avez raison de me déclarer que vous n’avez pas l’intention de vous «justifier » (Ne dit-on pas «qui s’excuse s’accuse» ?).
J’espère que vous ne pensez pas réellement que telle serait mon intention car si c’était vrai vous auriez parfaitement alors raison de refuser de discuter. 

A vous de voir.  
Si, par contre, vous estimez que seule la «conviction profonde» suffit et que nous ne sommes et pas obligés d’apporter des preuves (notamment par les textes et traces) à ce que nous avançons, c’est moi qui, alors, refuserait la discussion.  
Ce qui fait que nous sommes là aussi, me semble-t-il, d’accord.

Cordialement
Mézigue

Message du 26/01/13 21:28
De : "Charles Tremblay"
A : "Lui Mézigue"
Objet : Soral, Blanrue, Baillargeon, Faurisson, la suite
Mon cher Mezigue
Je viens de lire votre réponse et je suis prêt à vous croire lorsque vous dites que vous ne vouliez pas me "coincer". Cependant, je maintiens mon point-de-vue que la distance influence la question de la compréhension des idées (aucun historien sérieux maintiendrais l'idée que le contexte espace-temps n'a aucune influence sur lui, ne serais-ce que pour la disponibilité des faits). Quand j'ai découvert Soral en 2010, si vous m'aviez parlé de la "Nouvelle Droite" et d'Alain de Benoist, je n'aurais même pas su de quoi vous parliez. Sans compter que j'ai tellement vu d'abus avec les notions de "gauche" et de "droite" que maintenant, je décroche dès que j'entends ces deux termes. Dans la même idée, j'ai tellement entendu souvent le mot "fasciste" utilisé à toutes les sauces que cela ne m'empêchera pas d'écouter quelqu'un même si un tiers me dit que c'est un fasciste ou un nazi. D'ailleurs, rappelons que même si j'ai eu un intérêt pour l'homme en 2010, je n'ai jamais adhéré complètement à son discours. Je dirais même que le désenchantement a commencé assez vite et que l'essentiel de ma "relation" à Soral en fut une d'amour-haine (où la haine s'est pointée assez vite et qu'elle a toujours grandi jusqu'au point de non-retour). J'ai été récemment sur E&R relire les commentaires que j'ai pu écrire alors et je m'aperçois que j'ai été en butte avec la meute soralienne très rapidement (sans compter les nombreuses censures que j'ai subit).
Je suis tout-à-fait disposé à vous donner d'autres informations sur le "grand sheikh chauve" si j'en ai d'autres et que cela vous intéresse. Mais pour le reste, je pense que nous ne sommes pas dans le même camp. Ni sur l'ufologie (où pour moi, il y a trop de preuves matérielles pour parler d'une quelconque "sociologie de la croyance"), ni sur Blanrue, Baillargeon ou Faurisson. Mais ce n'est pas grave. Je vous avoue que je ne suis pas intéressé par quelque forme de débat ou d'argumentation que ce soit, pas même par courriel. Cependant, comme je l'ai écrit quatre lignes plus haut, si vous désirez un échange d'informations pour en savoir plus sur notre "clown politique du net" ou parce que vous désirez mon avis sur tel ou tel sujet, je suis disposé à correspondre avec vous. Bref, débat et argumentation : non, mais coopération sporadique sur certains sujets : oui. 
J'espère ne pas vous avoir paru trop "brutal" ou "tranchant".
Bonne continuation pour la suite de vos démarches.
Cordialement
Charles Tremblay

Réponse :

Bonsoir,


Non votre "réponse" ne m'apparaît en aucune façon "brutale" et "tranchante" (En tous cas ce ne sont pas les termes qui me viennent à l'esprit après l'avoir lu)
D'après ce que vous écrivez ce n'est pas seulement en 2010 que vous ne savez pas de quoi je parle en parlant de la "nouvelle droite". C'est encore le cas... 

Très franchement je ne vois aucun "historien sérieux" utiliser une notion comme "contexte espace-temps".  
N'étant pas capable de haine, je ne comprends pas très bien la vôtre.
Entre le fait que, contrairement à moi,  vous raisonnez en terme de "camps" et celui (contradictoire avec le premier)  que vous n'êtes pas "intéressé par quelque forme de débat ou d'argumentation", de continuer notre échange me semble effectivement fort compromis.  
Salutations Cordiales  
Mézigue


PS : Etes-vous opposé à ce que je publie notre échange ?

Message du 26/01/13 23:26
De : "Charles Tremblay"
A : "Lui Mézigue"
Objet : Conclusion
Oui, je suis opposé à ce que vous publiez notre échange.
Vous exagérez avec vos histoires d'émotions. J'ai dit "j'aime pas Jean Robin" pour signifier "je n'approuve en rien sa démarche intellectuelle" et vous le savez très bien. De même, vous connaissez l'expression "amour/haine" et vous savez ce qu'elle signifie, alors épargnez-moi vos "grandeurs d'âme qui ignore la haine". Vous me reprochez de faire dans les sentiments d'amour et de haine mais vous êtes bien mal placé car dans chacun de vos propos on peut percevoir facilement une émotivité exacerbée, très analogue à celle des soraliens. Et ne me faite pas croire qu'il n'y a aucune émotion dans votre propre petite guerre personnelle contre Soral.
Les histoires de "camp" sont une projection de votre propre esprit. Vous-même, vous ne vous identifiez pas à celui de Robert Faurisson, à ce que je sache. Le fait d'utiliser le terme "négationniste" annonce déjà l'appartenance à un camp.
Posez la question à un historien à savoir si l'endroit où il se trouve ou l'époque où il se situe a une influence sur ses recherches. L'historien honnête vous dira que oui. C'est de l'ordre du B.A.BA du métier.
J'ai assez perdu de temps avec vous. Je ne veux pas de réponse de votre part et je vous le répète: Oui, je suis opposé à ce que vous publiez notre échange. Vous pouvez m'accuser de vouloir me cacher et ne pas assumer mes propos tant que vous voulez, Mézigue, ce que vous pensez ne m'importe plus. Je retire votre commentaire de mon site et nous partons chacun dans sa propre direction pour ne plus jamais se croiser. Vous n'êtes que l'un de ces nombreux Français que veulent donner des leçons de morale à l'univers entier sans se regarder dans le miroir. C'est pourquoi la France a si mauvaise réputation de par le monde. Adieu Mézigue et bonne chance pour le reste de votre vie.

Réponse

Bonjour Monsieur Tremblay

Bonjour et merci de votre réponse qui m’a beaucoup amusé. 
Pour votre part, vous avez décidé de «conclure» («la bêtise est de conclure» écrivait Flaubert). 
C’est comme vous voulez  mais je réponds tout de même. Vous comprendrez pourquoi ci-dessous. 
Je me doutais un peu de votre réaction car j’en avais lu les prémisses dans votre précédent courriel (Mais je l’aurais pensé plus agressive). 
(NDLR  : A partir de là je commente phrase à phrase le courriel de CT)
- Oui, je suis opposé à ce que vous publiez notre échange.
Alors je le publierai tout de même mais sans votre identité officielle.
- Vous exagérez avec vos histoires d'émotions. J'ai dit "j'aime pas Jean Robin" pour signifier "je n'approuve en rien sa démarche intellectuelle" et vous le savez très bien.
Les mots sont importants (vous ne semblez pas en avoir bien conscience). Si mes remarques peuvent vous apprendre à les utiliser à bon escient, elles n’auront pas été inutiles.  
- De même, vous connaissez l'expression "amour/haine" et vous savez ce qu'elle signifie, 
Le problème est qu’il semble que ces deux mots n’aient pas le même sens pour vous que pour moi. De plus si j’ai ma propre idée de ces deux mots, je trouve inadéquat de les coupler comme vous faites. C’est de la psychologie de bazar …
- alors épargnez-moi vos "grandeurs d'âme qui ignore la haine".
Si vous voulez être «épargné», continuez dans la fermeture d’esprit … Vous n’êtes plus un enfant que je sache (vous êtes juste un adulte qui fait l’enfant)
Oui j’ignore la haine mais je ne m’en flatte pas pour autant et ne crois pas non plus que mon «âme» (Qu’est-ce c’est que cela ?) en soit amoindrie ou grandie. C’est simplement parce que personne ne m’a fait suffisamment de mal pour que je le haïsse.
Ceci dit la vôtre pour quelqu’un que vous n’avez  jamais rencontré (Soral) est parfaitement ridicule
- Vous me reprochez de faire dans les sentiments d'amour et de haine mais vous êtes bien mal placé car dans chacun de vos propos on peut percevoir facilement une émotivité exacerbée, très analogue à celle des soraliens. 
Ceci n’est qu’une affirmation gratuite. Il faudrait que vous me montriez par quelle sorte d'analyse ce que j’écris réellement vous conduit à une telle affirmation. De plus j’ai déjà répondu (Ce qui prouve que vous n’avez même pas lu ce que j’ai écrit …) -  à d’autres jeunes (ex) soraliens de votre niveau -  à ce genre de très plat et très grossier psychologisme.  
Apparemment vous n’avez pas bien conscience qu’en écrivant que vous «percevez» (Vous n’avez d’ailleurs même pas le courage d’écrire « je perçois », vous écrivez «on perçoit»), vous vous dévoilez par contre beaucoup ; ce dévoilement étant ici que vous vous croyez suffisamment perspicace pour percevoir la «psychologie» de quelqu’un avec qui vous n’avez échangé qu’une demi douzaine de courriels.  Ce qui est une fadaise.
D’autre part, quant bien même je serais capable d’avoir une «émotivité exacerbée» permettez-moi de vous dire qu’elle ne se déclenche que pour des raisons toutes autres que celles d’une réponse à un inconnu mal très malin comme vous ou à propos d’un présentateur télé au chômage …
- Et ne me faite pas croire qu'il n'y a aucune émotion dans votre propre petite guerre personnelle contre Soral.   
Croyez ce que vous voulez. Il n’y a pas de «guerre personnelle» de ma part. Il y a juste intérêt pour un cas de «pathologie politique». Tout juste - s’il ne tenait pas des propos ouvertement antisémite -  aurai-je un peu de compassion pour lui.

- Les histoires de "camp" sont une projection de votre propre esprit. Vous-même, vous ne vous identifiez pas à celui de Robert Faurisson, à ce que je sache. Le fait d'utiliser le terme "négationniste" annonce déjà l'appartenance à un camp. 
(Encore une fois …) Il n’y a pas de «camp» à propos de cette période historique. Il  y a le travail de  la communauté des historiens dignes de ce nom et à, côté,  les délires (antisémites ou pas)  d’un conglomérat composé d’extrémistes politiques de tous bords et de faibles d’esprit. 

- Posez la question à un historien à savoir si l'endroit où il se trouve ou l'époque où il se situe a une influence sur ses recherches. L'historien honnête vous dira que oui. C'est de l'ordre du B.A.BA du métier.   
Vous n’avez manifestement pas compris que ce que je mets en question est votre expression «d’espace-temps» qui, ici,  ne veut rien dire…
Vous n’avez pas l’air de savoir que tout le problème pour les sciences humaines est leur statut de scientificité. La question n’est donc pas de savoir si l’homme qui est derrière l’historien peut être «influencé»  par son époque (C’est l’évidence même) mais de se donner les moyens épistémologiques de tendre vers le plus de véracité possible.
Le b.a.ba dont vous parlez doit être celui des journalistes se prétendant «historiens» - en réalité chroniqueurs -, tel Blanrue …
Ceci me fait maintenant plus que douter sur  la nature de votre prétendue et  alambiquée  «formation académique en histoire des religions». De quelle formation "académique" parlez-vous exactement ?  
- J'ai assez perdu de temps avec vous.
Comme il vous plaira. Pour ma part je considère notre échange comme instructif. C’est même pour cela que je vais le publier.
 - Je ne veux pas de réponse de votre part 
Ce n’est certainement pas à vous de décider ce que je dois faire ou pas.
 -  et je vous le répète: Oui, je suis opposé à ce que vous publiez notre échange. 
Je me passerai de votre autorisation. 
- Vous pouvez m'accuser de vouloir me cacher et ne pas assumer mes propos tant que vous voulez, Mézigue, ce que vous pensez ne m'importe plus. 
Je ne vous "accuse" de rien de tel. Libre à vous de vous «cacher» ou pas ; libre à vous d’assumer ou pas nominativement vos propos 
- Je retire votre commentaire de mon site   
Vous faites ce que vous voulez avec votre blog. Cela, très franchement, m’indiffère.  A vrai dire, j’aime d’ailleurs mieux qu’il en soit ainsi …
- Vous n'êtes que l'un de ces nombreux Français que veulent donner des leçons de morale à l'univers entier sans se regarder dans le miroir.   
Ce genre de caractérisation à partir de l’appartenance à un pays montre parfaitement le niveau de vos «réflexions».  La différence entre nous est que jamais je n’irai  dire que les québécois sont «ceci» ou «cela». 
- C'est pourquoi la France a si mauvaise réputation de par le monde.  
Qu’en savez-vous ? Et à vrai dire la réputation de la France n’est pas pour moi un souci majeur.  
- Adieu Mézigue et bonne chance pour le reste de votre vie.   
Merci Cher Monsieur et je vous renvoie ce souhait 
A bientôt. 
Cordialement
Mézigue



Epilogue :
On ne peut éviter de se poser la question de savoir si cette fin de non recevoir que ce petit fumiste  de Charlot tremblotant a fini par m’opposer n’est  pas liée au fait que je lui posais une question précise sur ses réelles compétences (Celles qu'il mettaient en avant comme un étendard …)

Dans le genre encore plus débile pour s'attribuer des connaissances qu'il n'a pas - ce qui semble être une maladie très répandue sur internet du fait de l'anonymat que cela permet - on peut voir ICI un cybernaute ayant apparemment réussi à persuader certains de la bande de débiles qui l'entourent qu'il serait médecin  (sic !) voire psychologue professionnel. On ne s'étonnera pas que ce mythomane ait un "penchant" pour les idées d'extrême-droite. 





8 commentaires:

  1. @ Anonyme
    Merci, j'ai survolé la dernière vidéo du petit führer d'E&R. Rien de neuf à l'horizon ...

    Notre petit bouffon antisémite a "invité", cette vielle saloperie raciste de Lugan ; l'homme qui faisait flotter le drapeau nazi sur sa maison de campagne quand il invitait ses vieux copains de la nouvelle droite.

    Qui se ressemble s'assemble ; ici deux sales types.

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    1. Bonjour,

      Vous avez oublié l'habit colonial! (Sur le fond, disons qu'il aime beaucoup l'idée d'Apartheid).

      Ce qui m'inquiète le plus, c'est que Lugan est membre du Council of Foreign Relations (source : lui-même), comment a-t-il pu? Remarquez il y a beaucoup de participants, il est peut-être noyé dans tout ce flot.

      Notons que pour beaucoup de personnes qui adhèrent aux différentes théories du complot, le fait d'être membre du CFR vous disqualifie comme personne "honnête et digne de confiance", amusant que E&R (lieu d'antiaméricanisme) ne tienne pas cela en compte, peut-être que cela est dû au positionnement raciste de Lugan qui fait vite oublier le CFR aux soraliens.

      (Je précise que je n'ai rien contre le CFR, c'est un think tank comme un autre pour moi).

      Il a quand même une certaine popularité, je ne sais pas si c'est par sa connaissance de l'Afrique (supposée), ou si cela est dû au fait qu'il a des "thèses originales" (un peu le même refrain que pour Faurisson).

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    2. Bonjour Antonio,

      Non je n’ai pas oublié l’habit colonial mais ce côté vieux con raciste provocateur est plus ridicule qu’autre chose. De toute façon ses idées dans ce domaine (la défense de l’apartheid) sont connues de tous les gens qui s’intéressent à l’histoire du continent africain et ont donc forcément, à un moment ou à un autre, été amenés à connaître soit ses livres, soit ses différentes déclarations soit son comportement public.

      Faire flotter un drapeau nazi est nettement plus grave et lui-même le sait qu’il l’a fait PARCE QU’il s’imaginait croyait que cela ne se saurait pas … (Malheureusement pour lui ça n’a pas été le cas)

      Pour ce qui est de ses compétences comme historien, je n’ai rien à dire car inapte à juger. Je suis de toute façon contre toutes «chasses aux sorcières» à savoir que la condamnation morale et/ou politique (même les plus justifiées en elles-mêmes) de certaines idées politiques déborde de son domaine et ne tienne pas compte de l’éventuelle réelle compétence.

      Condamner moralement et politiquement oui, en venir à vouloir interdire d’enseigner et/ou de participer à des recherches ou de participer à des colloques scientifiques, non.

      En d’autres termes qu’il appartienne au CFR ne pose pas problème à mes yeux.

      A titre de comparaison, il suffit de penser à ce crétin de Vincent Reynouard qui a été révoqué de l’Education Nationale NON PAS parce que - comme le croient les imbéciles ou l’affirment les menteurs - il serait un «historien» (ce qu’il n’est pas) qui « dirait la vérité » mais parce que petit prof de maths, il a utilisé un ordinateur de son établissement pour stocker des documents négationnistes.

      Lugan est un bon gros raciste ordinaire. Reynouard est un crétin illuminé

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  2. Pour Reynouard, vous me l'apprenez! Tellement drôle, et en même temps triste car il aurait pu entraîner l'établissement dans sa chute.

    Après ce que vous dites sur Lugan, bien évidemment je suis contre toute action directe contre lui, l'essentiel est de savoir ce qu'il est et de garder en tête ses idées pour reconnaître l'éventuelle "patte raciste" dans ses travaux, après ça, c'est sûrement un chercheur de qualité (certains le louent), les faits sont les faits, il peut les interpréter mais ne peut pas les changer.

    P.S : le nouveau dialogue montre bien un problème : une obsession de certains sujets, demande directe de "positionnement" sur la Syrie (Pro-Bachar : vous êtes un bon, Anti-Bachar : vous êtes au pied du système blablabla), et absence totale de réflexion sur, comme vous le dites en exemple, la Corée du Nord.

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    1. @Antonio
      Laissons tomber le petit négationniste crétin … Ce n’est qu’un épiphénomène internautique.

      Sur Lugan, un aimable lecteur me signale ces deux liens : https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10151769594747082&set=a.10150368683942082.400409.181391612081&type=1&ref=nf et http://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/conference-de-bernard-lugan-et-39984

      Dans le second les commentaires de «Flamm» sont particulièrement instructifs. Les néo-droitistes (Comme cet âne de Loki, proche du GRECE) n’ont évidemment rien à lui répondre de consistant.

      Vous avez bien compris quel est l’un des problèmes de communication que l’on peut avoir avec les soraliens et/ou ceux qui sont sous l’emprise mentale du petit guru. Le noyau de leurs croyances fait qu’ils ne s’intéressent qu’à ce qui peut renforcer ces dernières. L’insistance de mon correspondant à vouloir que je réponde sur la Syrie est caractéristique de cette façon d’être.

      La «dialectique» qu’ils utilisent est un sous-produit de celle de leur guru ; celle utilisée par lui étant elle-même un sous-produit d’une sorte de vulgate marxisante de bas niveau (accouplée dans son cas avec une judéophobie plus ou moins délirante). C’est un langage fermé, un langage autiste, un langage totalitaire. Un des auteurs à lire sur ce sujet est bien sûr Jean-Pierre Faye.

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  3. @Mézigue

    Ce que dit Flamm est intéressant en effet, on voit qu'il a étudié la question, merci pour ces deux liens.

    Ce qui m'agace avec les controverses historiques, c'est qu'il y aura toujours certains chauvins (européens ou africains), trop fiers, qui nieront certaines réalités ou en inventeront de nouvelles, noyant ainsi les éventuels novices dans un flot de bêtises.

    On a la une belle image de cette "fierté" très mal placée avec Lugan l'européen et Séba l'africain.

    Tout ça vient de ce collectivisme national et chauvin dont le racisme est l'expression la plus forte, on collectivise les actes, de manière intemporelle, la responsabilité des actes se propage horizontalement (un arabe me rackette, les arabes sont des voleurs), et verticalement (les européens d'aujourd'hui sont responsables des faits d'une partie des européens dans le passé), et ça marche aussi dans l'autre sens, comme Lugan qui défendra corps et âme les "bienfaits" que certains européens AURAIENT apporté à l'Afrique, car lui aussi collectivise ces bienfaits, et en est fier car il "appartient" à cette "race" (il aime bien ce mot).

    Alors que non, un américain (exemple) d'aujourd'hui n'est pas assimilable à quelqu'un qui "est le gendarme du monde", ou qui dans le passé a "génocidé les Indiens", il n'est pas plus responsable de ça qu'un fidjien (tandis que le chauvin pensera le contraire, ou en tout cas sera influencé par le principe contraire), surtout qu'en général il ne faut pas confondre "peuple" et "Etat".

    C'est cette confusion qui fait que certains hurlent quand on parle de "responsabilité de l'Etat français dans la Shoah", oui et alors? C'est l'Etat, personne ne salit les résistants, personne ne salit les français d'aujourd'hui dans leur ensemble (sauf les pétainistes).

    J'aurais pu (et peut-être dû) prendre l'exemple d'un israélien lambda, qui est forcément une "mauvaise personne" dans le milieu de la droite extrême (et pas seulement).

    Et merci pour la fin de votre commentaire et les précisions, bien que je ne comprenne pas totalement ce qu'est la dialectique, enfin ce qu'elle est vraiment, comment elle se traduit, pourquoi, etc. Après je suis très très mauvais quand on arrive dans le domaine de la philosophie donc c'est normal que ça coince :)

    P.S : c'est vrai qu'à Lyon il se passe beaucoup de choses : http://www.angelfire.com/biz2/rlf69/CR/index2.html


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    1. Si les gens qui croient encore à la "virginité idéologique" de la nouvelle droite (Tels ceux à qui j'ai répondu sur le fil consacré à Alain de Benoist) voulaient bien se donner la peine de cliquer sur le lien que vous indiquez, ils verraient que ces différentes "affaires" concernent quasiment toutes des individus proches, d'une façon ou d'une autre, de la nouvelle droite.

      Vous avez raison. Le chauvinisme (mélange de patriotisme fanatique et de pure bêtise) conduit très souvent au racisme. On peut poser une sorte d'équation : bêtise chauviniste + fond violent => racisme

      Pour le sens du mot "dialectique", voyez, par exemple, ici (Particulièrement I-B-2 pour les adeptes du soralisme): http://www.cnrtl.fr/definition/dialectique

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    2. Un autre exemple de ce que "l'école intellectuelle" de la nouvelle droite a donné est de "sympathique" Sieur Laurent Ozon viré du FN à cause de ses propos sur Breivik (Voir, sur ce blog, le fil sur la "future" émission de Taddeï)

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